Lundi 7 décembre 2009
1
07
/12
/2009
10:09
J’ai reçu ce carton d’invitation :
L’identité de la nation, c’est elle-même ou bien elle n’existe pas. C’est la solidarité universelle du genre humain. L’identité française ne peut être fixée pas un ministère pétainiste, ce n’est
pas une idée politique.
C’est la réalité d’un peuple en mouvement, en changement, les mutations démographiques, sociales, l’arrivée ou le départ de vagues de migrants. C’est aussi l’ouverture aux mouvements culturels
internationaux.
L’identité nationale est en perpétuel changement, en débattre n’y fera rien. La réalité d’un peuple ne se décide pas dans les cabinets ministériels surtout quand ses occupants en sont les
réactionnaires actuels.
Ils veulent confisquer la France, celle de la Révolution, de la Résistance, celle qui proclame Liberté – Egalité – Fraternité, celle qu’a libérée Manouchian, les FTP-MOI, celle qu’a redressée les
mineurs de fonds (Polonais, Maghrébins, Italiens), celle qui s’est battue pour libérer l’Algérie et les peuples colonisés.
Rien à voir avec celle de Sarkozy, de l’UMP, cette France là elle sent mauvais, elle est moisie par la vermine d’extrême droite.
Petite anecdote personnelle : antibois de « souche » je suis né quartier de la Sarrazine !
J’ai grandi avec mes copains Ali et Ahmed, Alain, Albert mais aussi Frantz, au foot à l’ASOA j’ai joué avec Victor, Mamo, Orlando, Ali, le temps passé au lycée j’ai appris (un peu) le latin,
l’allemand. Je suis fier d’habiter la ville où Picasso à un musée (initié par un communiste), celle où Prévert a composé beaucoup de ses poèmes, celle où Kazantzakis s’est réfugié pour fuir la
dictature militaire de son pays. Je sais que cette terre a, depuis des siècles, été labourée par différents peuples, Ligures, Grecs, Romains, Arabes, Espagnols… Je sais que, sans les Piémontais, ni
Vallauris ni Biot ne seraient ce qu’elles sont.
Aujourd’hui il suffit de bien regarder pour voir qui, dans le bâtiment, la restauration, la propreté fait tourner les entreprises, l’économie, souvent en étant surexploité. Alors ceux-là sont mes
frères de classe, de luttes, de résistance et je partage cette identité avec eux.
Quant aux « bons » Français façon Le Pen, Besson, Bouygues, Papon, je les laisse à leur délire identitaire, étroit, mesquin et leur conseille de lire ce petit livre qui les concerne
profondément.
Roger, né en région parisienne, fils d'un émigré Galo (mur de Bretagne) et d'une mère Bretonne (Quimperlé) venus travailler en région parisienne dans les années 1930, eux-même enfants de famille ayant laissé une centaine de parents morts à la guerre de 14/18.
Je suis grand-père de Tom et de Lucie-Lou, qui pour autre grand-père Hamed, venu du Maroc pour travailler en France.
NOUS SOMMES TOUS CITOYENS D'UN PAYS LAIC.
http://moissacaucoeur.elunet.fr/public/moissacaucoeur.elunet.fr/.identit__nazionale_m.jpg
amicalment