Le résultat des élections municipales est un véritable camouflet pour François Hollande, le PS et EELV. Pourtant, cela ne semble pas servir de leçon à ceux qui nous gouvernent prisonniers qu’ils sont de leur politique libérale inspirée par le MEDEF.
A entendre François Hollande, les anciens ministres ou les futurs, le social-libéralisme fait des dégâts dans le peuple mais le monde de la finance n’en a que faire et comme le dit bien l’éditorialiste du Monde « changer de cap serait céder aux sirènes… et… mettre en péril ce qui lui reste de crédit à Bruxelles, sur les marchés financiers et au bout du compte dans le pays. »
Le choix de Manuel Valls confirme d’ailleurs l’acharnement de François Hollande et de ses donneurs d’ordres à persévérer dans les reniements et les renoncements.
Quelle aubaine pour la droite de voir sa politique se réaliser et le PS faire le sale boulot ! Cette politique antisociale ne servira qu’à conforter le F’haine qui se nourrit de l’entêtement du PS.
Le peuple de gauche n’a pas été voter. Cela n’est pas de la mauvaise humeur mais bien la volonté d’infliger une sanction à la gauche, Front de Gauche compris. Certains ont franchi la ligne rouge en votant pour l’extrême-droite, ne croyons pas que cela soit anodin. Le Front de Gauche n’a pas su aborder ces élections de façon cohérente, la diversité dans la composition des listes, de l’alliance style « gauche plurielle » avec le PS et ses alliés à certains comportements débiles ou des alliances contre nature y compris avec la droite, en passant par des listes Front de Gauche, toutes les possibilités ont été explorées… Du coup, la gauche que nous voulons incarner a été mélangée avec la gauche gouvernementale.
Notre condamnation de la politique d’austérité a été brouillée par la participation à des listes où figuraient des ministres PS. Comment notre volonté de rompre avec les politiques libérales pouvait-elle être entendue quand, dans le même temps, nous faisons liste commune avec Valls ou Ayrault ?
Dans le même temps, des responsables socialistes poursuivaient un seul but, faire perdre des maires communistes comme à St Denis ou affaiblir le Front de Gauche comme à Nice en refusant la fusion au 2nd tour.
Cela a permis au FN de se retrouver en position d’arbitre à droite, faire perdre le maire de St Laurent du Var ou aider l’UMP à la Trinité.
Dans notre département, le PS à force de vouloir coller à la droite en a adopté le fonctionnement. Le secrétaire départemental n’a même pas réussi à rassembler ses propres adhérents laissant filer des élus vers la droite tout en invoquant le rassemblement.
Pour ce qui est du Front de Gauche, nous devons vite, très vite, régler les problèmes d’égo et de listes aux élections européennes.
Sur le fond politique, nous partageons tout, l’essentiel et les détails. Nous devons être capables de construire nos listes y compris en les ouvrant à des socialistes et des écologistes qui partagent nos propositions pour l’Europe.
Le Front de Gauche a réussi à se construire dans un regroupement de partis qui, bien que déséquilibré, a trouvé une certaine cohérence. Dans ce rassemblement, le PCF représente la 1ère force organisée avec un nombre d’élus important, cela nous donne des responsabilités, par exemple, celle de faire de la place aux autres, pas à des olibrius qui viennent au Front de Gauche avec un fonctionnement hérité de je ne sais quel groupuscule mais à celles et à ceux qui souhaitent comme nous agir pour changer cette Europe libérale mortifère pour ses peuples.
Là où le Front de Gauche porte vraiment les valeurs de la gauche et de l’écologie, nous avons su construire patiemment un collectif débarrassé des scories gauchistes ou opportunistes, Il est temps que cela devienne la règle partout dans le pays.
Comment penser que le peuple de gauche puisse se reconnaître dans le Front de Gauche si nous continuons nos alliances à géométrie variable, nos hésitations ?
Comment pouvons-nous espérer que la gauche du PS, qu’EELV se détachent des libéraux si nous n’offrons pas une seule politique stable et ancrée vraiment à gauche ?