La trêve hivernale est enfin arrivée, les familles menacées sur Antibes ont un répit de six mois.
Cela démontre bien que la mobilisation peut permettre de gagner. Malheureusement, cela n’a pas été le cas à Cannes, à Grasse, au Cannet, où jusqu’au dernier jour des expulsions ont eu lieu : femmes
seules avec enfants, personnes âgées, rien ne retient les tenants de ces procédures inhumaines.
Pourtant de plus en plus de citoyens sont choqués par ces décisions infâmes. La mobilisation que nous avions mise en place autour des militants communistes, les dernières semaines sur le secteur de
la CASA a permis d’éviter le pire pour toutes les familles expusables que l’on connaissait et avec qui nous avions décidé de résister.
Bien sûr, la présence de trois élus Cécile Dumas, Denis La Spesa et moi-même est un poids supplémentaire dans le rapport de force.
Aucun des trois ne pourrait se regarder dans une glace si, étant alerté sur une procédure, il ne s’en mêlait pas.
Nous avons dépassé les débats du style « ce sont des mauvais payeurs ». « Ils doivent beaucoup « « elle joue au casino », etc. La grande majorité des personnes concernées ne peut plus
payer car le secteur privé est trop cher avec une spéculation immobilière effrénée. Quand au logement social, il est en nombre nettement insuffisant, tous les maires des grandes villes étant
hors-la-loi SRU.
Nous avons compris qu’en tant qu’élus, nous ne pouvions pas nous contenter de soutenir les familles sans se battre avec elles à leurs côtés.
Pour cela nous n’avons pas besoin d’incantation, de grandes phrases définitives, nous laissons cela à d’autres, celles et ceux que nous ne voyons jamais sur le terrain des luttes et des
résistances.
J’en ai entendu des partisans du grand soir, des dénigreurs des élus, donner des leçons, pratiquer la sémantique, les mêmes ne sont jamais présents quand l’épreuve de force arrive…
Maintenant nous avons six mois pour que celles et ceux qui ont gardé leur toit provisoire, celles et ceux qui « vivent » dans des caves, des garages, des taudis, qui sont hébergés ou en foyer,
disposent enfin d’un logement qui corresponde à leurs revenus (20%).
Nous allons nous réunir pour décider ensemble des actions et de leurs modalités.
Le 10 novembre à partir de 18h au 10 avenue Pasteur à Antibes
Cette rencontre se terminera par le pot de l’amitié.
Commentaires