Voici le texte relatant un épisode de la vie de Joseph Aquilino tiré du livre de Grégoire Georges-Picot « l’innocence et la ruse », Des étrangers dans la Résistance en Provence
1940-1944 (Editions Tirésias).
« On était des résistants…Mais les carabiniers nous ont traité comme des chiens ! » dit Joseph Aquilino. Soupçonné d’être l’auteur d’attentats contre des militaires italiens, il est emmené à la villa La Cigale à Cagnes où il est torturé : « Je m’en souviens comme dans un rêve : un médecin s’est approché de moi, il a crié : « vous l’avez tué ». Je préférais être tué par eux plutôt que de parler et que ça soit mes camarades qui me tuent ! ». Giuseppe Aquilino s’est engagé très tôt dans la résistance et fait preuve d’une redoutable efficacité. Comme Cesare Blengino, c’est un immigré italien devenu Antibois. Ils constituent avec d’autres immigrés italiens de cette ville l’un des tous premiers groupes armés qui entrent en action au début de l’année 1943. Des bombes explosent dans des mess d’officiers ; des militants fascistes, des indicateurs sont abattus. En même temps, ces résistants sont les artisans d’un travail de propagande parmi les soldats italiens. A la suite d’une dénonciation, Giuseppe Aquilino est arrêté le 25 juin 1943 avec plusieurs de son groupe. Il est condamné à mort par un tribunal militaire en juillet ; sa peine est enduite commuée en 30 ans d’emprisonnement. Il est alors interné à la forteresse de Fossano dans le Piémont. Quand les Allemands envahissent l’Italie en septembre 1943, il est aussitôt déporté avec plusieurs camarades à Mauthausen. Il sera le seul à en revenir."
« On était des résistants…Mais les carabiniers nous ont traité comme des chiens ! » dit Joseph Aquilino. Soupçonné d’être l’auteur d’attentats contre des militaires italiens, il est emmené à la villa La Cigale à Cagnes où il est torturé : « Je m’en souviens comme dans un rêve : un médecin s’est approché de moi, il a crié : « vous l’avez tué ». Je préférais être tué par eux plutôt que de parler et que ça soit mes camarades qui me tuent ! ». Giuseppe Aquilino s’est engagé très tôt dans la résistance et fait preuve d’une redoutable efficacité. Comme Cesare Blengino, c’est un immigré italien devenu Antibois. Ils constituent avec d’autres immigrés italiens de cette ville l’un des tous premiers groupes armés qui entrent en action au début de l’année 1943. Des bombes explosent dans des mess d’officiers ; des militants fascistes, des indicateurs sont abattus. En même temps, ces résistants sont les artisans d’un travail de propagande parmi les soldats italiens. A la suite d’une dénonciation, Giuseppe Aquilino est arrêté le 25 juin 1943 avec plusieurs de son groupe. Il est condamné à mort par un tribunal militaire en juillet ; sa peine est enduite commuée en 30 ans d’emprisonnement. Il est alors interné à la forteresse de Fossano dans le Piémont. Quand les Allemands envahissent l’Italie en septembre 1943, il est aussitôt déporté avec plusieurs camarades à Mauthausen. Il sera le seul à en revenir."
par Gérard PIEL recommander
Commentaires
Trackbacks
Aucun trackback pour cet article
on connait d' autres témoins rescapés des camps qui se sont reproché toute leur vie d' avoir " 1 petit peu" parlé tout en embrouillant les tortionnaires ne pouvant plus résister aux horeurs subies
on se pose tous la question qu ' aurions nous fait à leur place ds de telles circonstances ?
donc chapeaux bas & continez à témoigner & vivre
amitiés de claude vacher