Gérard PIEL

Vice-président de la région PACA délégué aux transports
Conseiller municipal d'Antibes
Militant communiste
 
Lundi 7 janvier 2008

« Il était petit, pas très beau, fils d’un aventurier déclassé qui avait abandonné sa mère. Il a fait des études de droit pour devenir avocat avant d’entamer une carrière politique d’opportuniste qui l’a conduit jusqu’à la présidence de la République. Il recherchait la compagnie des femmes en vue mais fut plutôt malheureux en amour. »

 Si vous avez reconnu le personnage ainsi évoqué, n’hésitez pas à communiquer sinon  la réponse sera donnée jeudi 10 janvier !

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Commentaires

Ce petit homme devait s'appeler Thiers.... et contribua au retour de la monarchie........
est-ce un présage ?
Roger
commentaire n° : 1 posté par : roger darcel le: 08/01/2008 10:51:56

Pour ceux qui seraient intéressés à faire partager quelques observations sur la similitude des positions avancées par Sarkozy à la base de sa "politique de civilisation" et celles de Adolphe Thiers (surnommé "Foutriquet"), j'ai sélectionné quelques passages d'un article consacré à la loi Falloux (mars 1850). Cet article reprend quelques grands traits de la situation politique qui a précédée son adoption :


Février 1848 : la révolution parisienne chasse Louis Philippe, renverse la monarchie, instaure la deuxième république.

Juin 1848 : insurrection populaire brutalement réprimée. La réaction reprend l'offensive, au coeur de celle ci la place de l'église et en premier lieu sa place dans l'enseignement.

 " Alphonse Thiers, orléaniste voltairien, rallié tardivement à la république, était un membre éminent du "parti de l'ordre" et de la commission parlementaire qui, avec l'évêque d'Orléans Mgr Dupanloup et Victor Cousin, devait préparer une nouvelle loi scolaire. Il écrit entre juin et septembre 1848 :

 " ... L'expérience nous a démontré que dans les ateliers nationaux c'étaient les ouvriers les plus instruits (...) les plus dangereux pour la paix publique (...) L'Université tombée dans les mains des phalanstériens, prétend enseigner à nos enfants un peu de mathématiques, de physique, de sciences naturelles et beaucoup de démagogie, je ne vois de salut que dans la liberté de l'enseignement (...) Cette puissante religion qu'on appelle christianisme exerce sur le monde une domination continue, et elle le doit entre autres motifs, à un avantage que seule elle possède entre les religions (...) c'est d'avoir DONNÉ UN SENS À LA DOULEUR... Assurément je ne veux pas faire pour cela de l'obscurantisme. Lire, écrire, compter, voilà ce qu'il faut apprendre, quand au reste cela est superflu. Il faut bien se garder surtout d'aborder à l'école les doctrines sociales, qui doivent être imposées aux masses".

 (reprise de l'article) ... Alors que la déchristianisation est à l'oeuvre dans les mentalités urbanisées des sociétés occidentales, l'Eglise catholique française fait alors de la liberté de l'enseignement un outil de reconquête religieuse.
 Pour y parvenir, il faut abattre le monopole de l'Université, qui d'après Montalembert était "tombée aux mains des socialistes". Mgr Dupanloup n’hésite pas à écrire qu' " on supposerait que toute l'éducation dût tomber avec l'Université, il n'y aurait pas encore à hésiter car après tout l'ignorance vaut mieux que la corruption ".

 L'abbé Védrine écrivait en 1828 que " les vrais inspecteurs des études ce sont les parents ; la garantie c'est la concurrence. Les bons établissements ne manqueront pas de prospérer, les mauvais tomberont d'eux mêmes " .

Pour l'élite bourgeoise, l'école est responsable des idées subversives.(...)

Pour Thiers : " les instituteurs sont 37 000 communistes et socialistes. Il n'y a qu'un seul remède il faut confier à l'église l'instruction primaire entièrement et sans réserves (...). Il ne faut pas instruire le pauvre (...) L'enfant qui a trop suivi l'école ne veut plus tenir la charrue (...) L'instruction est, selon moi, un commencement d'aisance ; l'aisance n'est pas réservée à tous ".

(...) la réponse de V.Hugo (discours du 15 janvier 1850) : " Pour moi, l'idéal dans cette question de l'enseignement, le voici : l'instruction gratuite et obligatoire. Obligatoire au premier degré seulement, gratuite à tous les degrés (...). Le droit de l’enfant (...) est plus sacré que celui du père. Je veux la liberté de l’enseignement, amis je veux la surveillance de l’état (...) je veux l'état laïque, purement laïque (...) Le parti clérical (...) l'orthodoxie ont ces deux étais merveilleux, l'ignorance et l’erreur (...) Tous les pas qu'à fait l'intelligence de l'Europe elle les a fait malgré lui (le parti clérical). Et vous voulez être les maîtres de l'enseignement! Il n'y a pas un poète, un écrivain, pas un philosophe que vous acceptiez(...) Si le cerveau de l'humanité était là devant vos yeux, (...) vous y feriez des ratures".
(D’après René Kieffer, Christophe Muller)

A rapprocher de ces extraits de l'interview de Sarkozy à l'Osservatore Romano (le quotidien du Vatican ) du 20 décembre à l'occasion de son passage à Rome :


 (...) La France profonde c'était la France des campagnes, il y a cinquante ans. Aujourd'hui la France profonde c'est celle des banlieues. Or les lieux de cultes sont dans les campagnes où il y moins de monde et les banlieues sont devenues des déserts cultuels. Ce n'est pas positif. Et donc j'avais imaginé des adaptations nécessaires pour la loi de 1905. Mais j'ai dit, on ne peut faire ces adaptations que dans le cadre d'un consensus. C'est autour de ce consensus que l'on pourra construire d'éventuelles évolutions.(...)
C'est justement parce que l'État est laïc qu'il est indépendant des religions, que le temporel et le spirituel sont séparés, qu'il est important que dans le débat des voix indépendantes spirituelles s'expriment. Je suis pour qu'elles s'expriment, mais je ne suis pas pour qu'elles s'expriment pour dire qu'elles sont d'accord avec ce que je pense. QUE L'ÉGLISE AIT UN MESSAGE PARTICULIER SUR LES PLUS PAUVRES, SUR CEUX QUI N'ONT RIEN,
SUR LES IMMIGRÉS ... MAIS SI L'ÉGLISE NE L'AVAIT PAS QUI L'AURAIT ?(...)"

 A rapprocher également de ces quelques passages de son discours à St Jean de Latran du 20 décembre.
 
Il commençait par ces mots :
" Permettez-moi d’adresser mes premières paroles au cardinal Ruini, pour le remercier très chaleureusement de la cérémonie qu’il vient de présider. J’ai été sensible aux prières qu’il a bien voulu offrir pour la France et le bonheur de son peuple. Je veux le remercier également pour l’accueil qu’il m’a réservé dans cette cathédrale de Rome, au sein de son chapitre. "
 ( hommage d'autant plus significatif qu'il s'adresse à l'homme qui dirige en Italie, présentement et depuis des années une croisade féroce pour l'abrogation de la loi 194 qui a libéralisé l'avortement, pour l'interdiction de la pilule abortive, contre la reconnaissance des couples de fait, ... )
 " En me rendant ce soir à Saint-Jean de Latran, en acceptant le titre de chanoine d’honneur de cette basilique, qui fut conféré pour la première fois à Henri IV et qui s’est transmis depuis lors à presque tous les chefs d’Etat français, j’assume pleinement le passé de la France et ce lien si particulier qui a si longtemps uni notre nation à l’Eglise (..)

Ces questions sont de toutes les civilisations et de toutes les époques. Et ces questions essentielles n’ont rien perdu de leur pertinence. Bien au contraire. Les facilités matérielles de plus en plus grandes qui sont celles des pays développés, la frénésie de consommation, l’accumulation de biens, soulignent chaque jour davantage l’aspiration profonde des femmes et des hommes à une dimension qui les dépasse, car moins que jamais elles ne la comblent. "

 ( Ainsi donc, pour Sarkozy, l'usage des jets privés de ses amis richissimes, la fréquentation frénétique des établissements les plus luxueux, ne sont que l'expression d'une aspiration à la transcendance ...)

 

 " Si nous ne pouvons espérer plus que ce qui est accessible, ni plus que ce qu’on peut espérer des autorités politiques et économiques, notre vie se réduit à être privée d’espérance (..).

Aujourd’hui encore, la République maintient les congrégations sous une forme de tutelle, refuse de reconnaître un caractère cultuel à l’action caritative ou aux moyens de communication des Eglises, répugne à reconnaître la valeur des diplômes délivrés dans les établissements d’enseignement supérieur catholique alors que la Convention de Bologne le prévoit, n’accorde aucune valeur aux diplômes de théologie (...)

Je pense que cette situation est dommageable pour notre pays. Bien sûr, ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d’intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux. C’est une évidence.

 Et puis je veux dire également que, s’il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser ou de se changer en fanatisme quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité (...).
C’est pourquoi j’appelle de mes voeux l’avènement d’une laïcité positive, c’est-à-dire une laïcité qui, tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout. Il ne s’agit pas de modifier les grands équilibres de la loi de 1905. Les Français ne le souhaitent pas et les religions ne le demandent pas. Il s’agit en revanche de rechercher le dialogue avec les grandes religions de France et d’avoir pour principe de faciliter la vie quotidienne des grands courants spirituels plutôt que de chercher à la leur compliquer.

 En donnant en France et dans le monde le témoignage d’une vie donnée aux autres et comblée par l’expérience de Dieu, vous créez de l’espérance et vous faites grandir des sentiments nobles. C’est une chance pour notre pays, et le Président que je suis le considère avec beaucoup d’attention. Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance (...)

 

 

Conclusion :
" Partout où vous agirez, dans les banlieues, dans les institutions, auprès des jeunes, dans le dialogue inter-religieux, dans les universités, je vous soutiendrai. La France a besoin de votre générosité, de votre courage, de votre espérance. "
réponse de : Une enseignante d'Hstoire-Géo (site web) le: 09/01/2008 10:01:10

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du 14 au 19 janvier

Lundi 14 janvier
  • 6h30 - Antibes, Municipales 2008 : rencontre avec les facteurs
  • 12h - Marseille, Hotel de région : présentation des vœux au corps consulaire
  • 15h - Marseille : Réunion avec M. Farrandou, directeur national SNCF

Mardi 15 janvier
  • 6h30 - Antibes, Municipales 2008 : rencontre avec les salariés STU
  • 10h - Antibes marché place Barnaud : rencontre avec les antibois
  • 18h - Antibes, municipales 2008 : porte à porte HLM les Tilleuls

Mercredi 16 janvier
  • Antibes - Municipales 2008 : rencontre avec les personnels hospitaliers

Jeudi 17 janvier

  • 16h15 - Antibes, Municipales 2008 : Ecole des Logis de Saint Claude
  • 18h - Antibes, municipales 2008 :  Porte à porte HLM Les Logis de St Claude

Vendredi 18 janvier

  • 9h30 - Antibes,  Municipales 2008 : marché du Pont du Lys
  • 16h15 - Antibes, Municipales 2008 : Ecole du Pont du Lys
  • 18h - Antibes municipales 2008 :  Porte à porte HLM du Pont du Lys

Samedi 19 janvier
  • Antibes Municipales 2008 : Quartier des Semboules

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