Fin mars, Madame T. arrive affolée à la permanence 10 avenue Pasteur. Elle doit être expulsée avec son mari est ses deux enfants le 2 avril.
J’interpelle par courrier Monsieur le Préfet lui demandant de ne pas mettre la force publique à la disposition de Madame l’huissier. Cette famille a toujours payé son loyer mais le propriétaire vend son logement et veut le « vider ».
Au grand dam de madame l’huissier, l’expulsion ne se fait pas comme pour toutes les familles avec qui nous agissons pour le droit au logement. On pourrait penser que ce temps est utilisé pour reloger la famille T. Que le responsable du logement social de la CASA et de la commune recevraient cette famille dont le monsieur travaille depuis plus de dix ans dans la même entreprise. On pouvait penser que les services sociaux du département prendraient ce dossier en priorité. Eh bien, non ! Fin de non recevoir ici, pas d’écoute là… à quoi sert le temps gagné sur l’expulsion ?
Alors c’est la mobilisation citoyenne qui permettra le relogement de la famille T.
Un nouveau bail est signé pour le 1er juillet. Il reste à espérer que Monsieur le préfet et Monsieur le sous-préfet laisseront le deux mois sans recours à la force publique.
Demain, je relaterai la situation de madame M. qui vit avec son fils dans un foyer d’urgence depuis le mois de juin 2006 et qui attend toujours un logement social.