Fusionner le Département et l’agglomération de Nice, récupérer les compétences de la Région, supprimer les 163 communes des Alpes-Maritimes, voila l’objectif de Christian Estrosi et d’Eric Ciotti.
Ils ont décidé de faire vite et de passer en force.
L’Opération d’Intérêt National (OIN) de la vallée du Var est au centre de leur dispositif mais l’OIN porte en elle un élément qui ne convient pas aux duettistes de l’UMP, le pluralisme du Conseil
d’administration. Alors, pour étouffer toute opposition, pour empêcher le débat et la contradiction, Estrosi et Ciotti accélèrent pour que la réforme Balladur s’applique complètement du nord
au sud et de l’est à l’ouest de notre département.
La métropole azuréenne c’est une concentration des pouvoirs jamais réalisée, c’est le regroupement de toutes les compétences entre quelques mains.
Pour cela, il fallait d’Eric Ciotti soit élu conseiller général afin d’accéder au fauteuil de son mentor, qu’à cela ne tienne, Gaston Franco qui, contrairement à Esaü ne se vend pas pour un plat de
lentilles, en a bien profité, une sinécure à 7 000 € et peut-être un poste de député européen. C’est ainsi que l’on considère la politique.
Dans le même temps, les maires des villages des vallées du Var, de la Vésubie, de la Tinée subissent les pressions de la machine estrosienne, promesses, menaces, etc. Chaque village est visité et
on cause d’indemnités, de subventions. Alors que Antoine Damiani casse la communauté des Côteaux d’Azur pour, tel un vulgaire Allègre ou Besson, se rallier à messieurs Estrosi et Ciotti, l’exécutif
de la CARF (communauté d’agglo de Menton) rejoint la CUNCA (Communauté urbaine de Nice). Rappelez-vous que madame Giudicelli est devenue sénatrice à l’automne dernier.
Voila pour les petites magouilles, cela rappelle les temps anciens de Médecin, Palmero, Jaboulet, etc.
Mais il y a encore dans ce département des élus qui ne sont pas décidés à passer sous les fourches caudines du duo métropolitain, même des élus de droite, en particulier à l’ouest du département,
ne veulent pas de la métropole Nice Côte d’azur.
Peuvent-ils résister alors que leur division est avérée ? Chacun son petit protectorat, son territoire partant du principe qu’il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres, quand
vont-ils s’exprimer ?
Pour ce qui concerne la gauche, le PS est, là aussi, divisé entre des élus collaborant dans des agglomérations de droite comme Marc Daunis à la CASA et d’autres moins intégré localement comme
Patrick Allemand. Les Verts sont acquis à la métropole approuvant le rapport Balladur. Pour ce qui concerne les communistes, leurs élus, sont les opposants les plus déterminés à la disparition des
communes et des élus de proximité.
Bien sûr l’organisation administrative de la France n’est pas un exemple de démocratie mais avec la métropole il n’y aura plus de démocratie, il n’y aura plus de contrôle du peuple.
Il est encore temps de réagir, continuer de signer la pétition, interpeller vos élus, ensemble nous pouvons gagner.
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