Le logement social pour les riches !
70% de la population des Alpes-Maritimes est en droit d’effectuer une demande de logement social. Pour cela, il faut que les revenus ne dépassent pas un certain plafond, que ce soit pour les PLS (logement les moins sociaux) ou les PLUS et PLAI.
Le bailleur social Erilia, qui n’a plus de social que le nom, n’a pas la même définition pour attribuer ses logements. Pire, dans le cas présent, Erilia élimine une famille prioritaire DALO dont la commission dit qu’elle est reconnue prioritaire et devant être logée en urgence, le 18 septembre 2012.
M. et Mme A. et leur fils disposent de 1 143€ de revenus. Ils payent actuellement un loyer de 808€.
Cela fait des années qu’ils demandent un logement social, sans réponse, ils ont donc fait un dossier DALO, et voilà la réponse d’Erilia : « loyer inadapté à vos ressources ». Cliquez ici pour lire le courrier.
Il faut gagner combien pour habiter dans un logement social ?
Non seulement la plupart des maires des grandes villes des Alpes-Maritimes sont hors-la-loi SRU mais le droit au logement opposable est bafoué y compris par les bailleurs dit sociaux grands consommateurs de fonds publics !
Dans le même temps heureusement, des citoyens continuent de réfléchir, de travailler, de faire des propositions pour casser la spirale qui entraîne le logement comme un produit de luxe de plus en plus inaccessible.
Je partage bien volontiers les termes de la lettre ouverte à Cécile Duflot de Bernard Devers, président fondateur d’Habitat et Humanisme et Pierre-Yves Madignier président d’ATD Quart Monde France : Lire ici la lettre ouverte.
Dans cette proposition, ils rappellent l’article 441 du Code de la construction : »Accueillir les personnes aux ressources modestes et défavorisées ». ERILIA l’a oublié !