Des municipales ni de gauche ni de droite !?!
Actuellement les annonces de candidatures pour les élections municipales fleurissent.
Les militants communistes votent ville par ville sur leur tête de liste et sur la stratégie politique. Ce qui pourrait se résumer au choix suivant : liste FDG, liste FDG élargie, liste avec le PS ou EE-LV. Ce choix est souverain, je l’ai déjà dit et notre fonctionnement qui a banni le centralisme démocratique me convient même si je ne suis pas toujours d’accord avec certaines décisions.
Là où j’ai du mal c’est quand on propose ou que l’on participe à des listes soi-disant ni à droite ni à gauche. Bien sûr ces listes ne sont pas l’apanage des communistes, au contraire pour ce qui nous concerne l’affichage est clair la plupart du temps.
Donc le ni-ni qui est aussi le et-et (et gauche et droite) s’appuie une un postulat erroné « aux municipales les électeurs ne feraient pas de politique mais choisiraient de bons gestionnaires, qu’importe leur étiquette et c’est encore mieux s’ils n’en n’ont pas ! Cela ne me semble pas correct et même erroné.
Comment peut-on penser que la confusion politique du mélange gauche – droite et pourquoi pas extrême-droite, permette un choix réfléchi des citoyens ?
Comment peut-on laisser ses convictions sur la politique nationale, européenne, qui impactent la vie des communes, au vestiaire ?
Comment peut-on ignorer le trouble et quelque part la confirmation du positionnement du FN en se mélangeant avec des personnes qui portent des valeurs de droite ?
J’ai même lu sur une profession de foi « des valeurs chrétiennes ».
Pour ma part je crois en l’engagement politique y compris avec ses aléas, ses erreurs, mais cela permet d’être identifiés certes, mais aussi de servir de repère à une population qui est actuellement en plein désarroi.
Combien de fois m’a-t-on dit « ah, si tu n’étais pas communistes !» ? Combien de fois j’ai répondu « mais c’est parce que je suis communiste que je suis là ». Mon engagement politique ne se découpe pas en tranches plus ou moins épaisses en fonction des élections et des choix.
Les choix parlons-en : c’est la commune donc le maire qui peut décider par exemple de l’ouverture des magasins le dimanche, c’est le maire qui décide de la mise en place des rythmes scolaires, c’est le maire qui peut augmenter les impôts locaux, c’est le maire qui peut instaurer la gratuité des transports collectifs urbains, etc…
Alors ni droite ni gauche ?
Et je ne parle pas de la solidarité des Roms, de la culture du sport, etc.
Si le ni-ni est compatible avec des choix démocratiques, pourquoi ne pas l’essayer au niveau national ?
Une assemblée le pratique déjà c’est le Parlement européen où, à l’exception des députés de gauche (PC, PG, etc.), le flou artistique règne, le mélange des genres aussi, jusqu’à José Bové qui est devenu un bon petit soldat libéral…
Les municipales seront un moment important de l’affrontement gauche-droite, le FN ne s’y est pas trompé qui tente une percée à l’occasion de ses élections.
Ceux qui ont intérêt à rester dans le flou politique ce sont les partis qui gouvernent depuis des années dans l’intérêt de la finance (l’UMP, le PS et son allié EE-LV) D’ailleurs dans les partis au pouvoir actuellement cela trouble les militants sincèrement ancrés à gauche. Certains, comme Marie-Noëlle Lienemann, souhaitent un changement de cap, un nouveau cap à gauche.
Voilà le terrain qu’il faut labourer. Laissons le champ de la confusion politique, de l’arnaque aux autres, ce sont des pros dans l’art du ni-ni. Dernier exemple en date Peyrat et Icart à Nice.
Ne pas se résigner, lutter, résister, ne pas avoir honte de son engagement, ne pas chercher à rassembler les chèvres et les choux, c’est cela l’honnêteté politique.