Le travail de Manuel Valls
Le premier ministre est en passe de réussir sa mission, liquider la gauche. Supprimer le PS du spectre politique, réduire toute idée de gauche alternative ou écologiste pour imposer une sorte de parti démocrate où se retrouveraient des gens comme Bayrou, Hollande, Benhamias et autres…
Un parti débarrassé de toutes les références sociales et économiques de gauche. Un parti sociétal, adapté au libéralisme dont la loi serait celle du marché et un alignement européen et sur l'OTAN militairement. Avant ou après les élections présidentielles, la disparition du PS est programmée.
La violence du pouvoir envers les salariés qui résistent, sa proximité avec le Medef, l'état d'urgence utilisé comme mode de gouvernement contre le mouvement social, des médias obnubilés par le FN qui relaient les faits et gestes d'Hollande, cela peut nous amener à un deuxième tour présidentiel Hollande / Le Pen.
Pour ça il faut aussi réduire ce qu'il reste de la gauche, la vraie, afin qu'il n'y ait pas de candidats à la présidentielle ou qu'il y en ait plusieurs pour atomiser les résultats.
Cette stratégie s'appuie sur la disparition des frondeurs socialistes, sur l'absence de mouvement social (50 % des syndiqués n'ont pas voté), sur le manque d'engouement pour le Front de Gauche (48 % des électeurs de Mélenchon se sont abstenus aux élections régionales), sur la quasi disparition des partis composant le Front de Gauche avec le PCF. Il suffit de constater comment la campagne électorale s'est déroulée et avec quels militants.
Quant au PCF, il souffre des tactiques à géométrie variable où l'on voit des alliances avec la droite aux municipales, un Front de Gauche pur et dur aux départementales, des militants qui renâclent au rassemblement avec les Verts prenant ce prétexte pour ne pas faire campagne sans parler de celles et de ceux qui se projetaient dans le 2e tour et de « l'horreur » que pouvait représenter une éventuelle fusion avec le PS, là aussi prétexte à compter les points de loin.
Du coup, ce sont quelques camarades qui se sont coltinés une campagne électorale très difficile.
Et si on se posait la question de notre situation si on avait écouté celles et ceux qui voulaient une liste pure et dure du parti ou une alliance au 1er tour avec le PS ?
Heureusement, j'ai rencontré pendant ces journées de nombreuses et nombreux militants dont certains tout nouveau y compris chez les Jeunesses communistes qui n'ont pas ménagé leur peine. Sans eux cela aurait pu être pire. C'est à elles et à eux de prendre la main aujourd'hui. Je suis sur qu'ils sauront faire.
Et c'est pour eux et elles que je ne veux pas d'une région où le racisme, où la préférence nationale, la haine identitaire fassent main basse sur Provence-Alpes-Côte d'Azur.