Le fric contre le foot

Publié le par Gérard PIEL



C’est aujourd’hui que François Hollande reçoit les présidents ou plutôt les patrons des clubs du football professionnel.

La différence entre un patron et un président c’est que ce dernier, même s’il préside la plus petite association de quartier ou de philatélistes, est élu ! Les Aulas, les Seydoux et autres ne doivent leur titre qu’à leur fric, quant au PSG et à Monaco c’est pire !

Donc aujourd’hui ce sont les intérêts financiers du foot business qui viennent pleurer à l’Elysée, seront-ils coiffés du bonnet rouge du Medef breton ?
Vont-ils avoir le culot de pleurer misère ou pire de menacer de délocalisation le championnat de France ?

Il fut un temps où François Hollande désignait l’ennemie commun : « les forces de la finance ». Aujourd’hui, il les invite à l’Elysée.

On peut s’attendre au pire quand on constate les reculades qui se succèdent quotidiennement. Espérons que sur ce coup, le président ne va pas encore une fois céder ! Céder à des patrons qui gèrent les clubs de foot comme des entreprises, ce qu’ils revendiquent mais ils refusent d’en payer le prix. Leur inconséquence financière, les millions d’euros qui se déversent dans le foot business dont ceux des oligarques russes dont l’origine est pour le moins douteuse, dont ceux du Qatar qui sert aussi à financer le terrorisme dans les pays africains, cette profusion financière, ces salaires indécents, les liens forts avec les grandes entreprises du BTP, font de ces personnages des éminents représentants de l’ultralibéralisme.
Cela sous couvert de l’amour du sport et du beau geste.

Cette industrie fonctionne de la même façon que toutes celles bâties sur le modèle capitaliste, le seul but c’est le profit ! Alors quand on évoque une taxe de 75% ces grands patrons poussent des cris d’orfraie, se rebiffent, « touche pas au grisbi ». Ils oublient un peu vite l’utilisation de l’argent public mis à leur disposition par des maires complaisants façon Estrosi ou Gaudin… Comme dans n’importe quelle branche d’activités, il arrive aussi que certaines de ces entreprises fassent faillite, dernièrement le club du Mans, auparavant ceux de Grenoble ou de Sedan. Et là, comme leurs compères des autres branches entrepreneuriales ils se retournent vers les collectivités, vers l’état, pour quémander de l’argent public pour les renflouer.

Alors je me permets un conseil au président, ancien footballeur : « mon cher François, joue offensif, la meilleure défense c’est l’attaque. Ne te laisse pas impressionner par ces canailles dont aucun membre de l’équipe n’a jamais touché un ballon de foot de sa vie !

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