Demande de suspension effective des expulsions locatives
Lettre ouverte au sous-préfet des Alpes Maritimes
Monsieur le Sous-Préfet,
Suite à notre rencontre avec M. Faccenda, Secrétaire Général de la Sous-Préfecture, je constate que des expulsions locatives sont encore programmées.
Cela va à l’encontre de ce que nous a indiqué M. Faccenda et de ce que déclare le Sous-Préfet Christophe Fassile dans la presse aujourd’hui : Si, à quelques jours de la trêve hivernale – du
1er novembre au 15 mars, les procédures d’expulsion sont gelées – la pression des propriétaires se fait toujours plus forte…
Je constate que Monsieur C. a été expulsé jeudi dernier de son logement à Vallauris (sous la pluie) sans aucun suivi social. Il a passé sa première nuit dans une cabine téléphonique et est
hébergé depuis grâce au 115.
Madame De Melo Paiva et ses 2 enfants, dont l’expulsion avait été suspendue a de nouveau été convoquée par la Police pour une expulsion imminente. Je vous rappelle que Mme D. élève seule
ses 2 enfants (Elodie 16 ans et Lorene 10 ans). Elle aussi n’a pas de proposition de relogement.
Enfin, j’ai aussi été alerté sur la situation de la Monsieur et Madame D. qui ont 4 enfants (le dernier a 2 ans) a qui l’on a indiqué que l’expulsion se ferait cette semaine. La
situation de cette famille que vous connaissez (voir mon courrier du 26 octobre) ne relève pas de cette procédure car les dettes qu’elle a contractées font suite à un sinistre et M. et Mme D.
auront régularisé la situation dans quelques semaines.
Contrairement à tout ce qui est dit, y compris par le Président de la CASA, Jean Léonetti, il y a bien des enfants concernés.
Je comprends mieux la volonté de supprimer la Défenseure des Enfants au niveau national, je constate comment leurs droits sont bafoués dans notre département.
Qui va prendre en charge les 4 enfants de M. et Mme D. ? et les 2 enfants de Mme D. ? Il semble que ces questions ne vous concernent pas, comme elles ne concernent pas le Président de la CASA,
Jean Léonetti, ni sa Vice-Présidente en charge du logement, Marguerite Blazy.
Vous comprendrez mon insistance à vous demander de suspendre ces deux expulsions inhumaines, infâmes et indignes dans une région où, par ailleurs, l’argent coule à flot.