Bové : le populisme de gauche existe aussi

Publié le par Gérard PIEL

Il y a quelques années, l’aventure Tapie avait montré  que le procédé populiste le plus souvent utilisé par la droite et l’extrême droite pouvait aussi s’employer à gauche :

- Un homme providentiel à la gouaille sympathique, utilisant des petits partis, quelques responsables associatifs, des célébrités (Daniel Hechter, Enrico Macias,etc).

- Un espace électoral essentiellement présidentiel, Tapie visait la présidence de la Région Provence Alpes Côte d’azur.

Je pourrai continuer le parallèle mais la posture prise par José Bové parle d’elle-même. Rappelons-nous que, dès le début des réunions du collectif national, celui-ci avait placé sa participation sous l’égide du double consensus. Après s’être mis en dehors du vote des collectifs locaux en novembre constatant qu’il n’arrivait qu’en 4e position après Marie-George Buffet, Clémentine Autain et Yves Salesse, il revient en homme providentiel à la réunion de Montreuil où une petite partie des collectifs locaux était présente.
Voilà comment on brocarde la démocratie y compris celle dite du consensus qui était posée comme un préalable en particulier quand Marie-George Buffet a été élue par 65 % des collectifs locaux.

Ainsi le populisme de gauche aura un représentant, quelques responsables frustrés y trouveront certainement leur compte mais qu’en est-il du courant antilibéral de la gauche populaire ? Comment les salariés, les habitants des cités pourront-ils se reconnaître dans cette candidature qui a comme origine « des picotements dans le ventre » dixit José Bové ?
On est loin, très loin des collectifs locaux, du collectif national réduit à sa plus simple expression. On est loin, très loin du travail collectif y compris de la création d’un nouvel espace à gauche. Voilà l’époque de l’homme providentiel !

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