27 mai 1943, le Conseil National de la Résistance (CNR)

Publié le par Gérard PIEL



Hier soir j’ai participé à la cérémonie en l’honneur de Jean Moulin à Vallauris. Chaque année, je dépose une gerbe devant la stèle érigée en l’honneur de l’unification de la Résistance, chaque année, mon discours précède celui du maire de Vallauris.

Le voici :


« Le 27 mai 1943 tous les mouvements de résistance s’unissent dans le Conseil National de la Résistance.
Dix mois plus tard le programme du Conseil national est publié, il s’intitule « les jours heureux ».
Sa première partie décrit le plan d’actions immédiates pour gagner la guerre avec les alliés face aux nazis et à leurs collaborateurs français.
La deuxième partie détaille les mesures qui seront appliquées dans la France libérée.


Permettez-moi dans citer quelques-unes :
- L’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques.
- Le retour à la nation des grands moyens de productions monopolisés : mines, énergie, banques, compagnies d’assurance.
- Le droit d’accès pour les ouvriers aux fonctions de direction des entreprises.
- Le droit au repos.
- Le réajustement des salaires.
- etc…


Cette énumération pour montrer que dans une période de guerre, le CNR pensait, construisait un avenir où l’humain primait sur la loi de l’argent. Le progrès social était mis au centre.


70 ans après nous ne pouvons que constater que ce programme a été détricoté et continue d’être battu en brèche.


Le CNR n’est pas qu’un souvenir, c’est un enseignement pour aujourd’hui et demain.
Il est la preuve que la conviction et la volonté politique sont plus fortes que la force et la finance.


Puisse-t-il inspirer nos gouvernants et les freiner dans leurs renoncements ! »

 

 

Publié dans Antibes-CASA

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