40 jours pour gagner...

Publié le par Gérard PIEL

Si l'on en croit les médias, la messe est dite : c'est la maréchale Le Pen qui va gagner la région.

Si nous écoutons les gens, plus de la moitié ne sont pas décidés à aller voter le 6 décembre. Cela les sondeurs ne le disent pas.

A 40 jours du 1er tour, nous voyons une extrême-droite raciste et xénophobe qui joue avec les peurs, qui attise les haines et les conflits. Le FN attire les laissés-pour-compte de la droite qui, sans morale ni amour-propre, rejoignent ceux qu'ils combattaient il y a encore quelques mois.

Bettati et quelques autres ne sont pas à une trahison près, qu'importe qu'ils pactisent avec un parti qui refuse la devise de la République, ce qu'ils veulent par dessus tout c'est être élu ! Mais ces recrutements énervent beaucoup les nazillons de la première heure trahis par le cacochyme, ils rejoignent Bompard, le maire d'Orange, dans ses divagations identitaires. Chez ces gens-là ni conviction ni loyauté mais intérêt et calcul.

Petite question subsidiaire, combien de candidats figurant sur ces deux listes d'extrême-droite sont concernés par le rejet de leur compte financier électoral des élections départementales du début de l'année ? Celles et ceux qui ont utilisé le fameux kit de campagne surfacturé pour financer le micro parti de Marine Le Pen.

A droite, Estrosi rame dans les eaux putrides de l'extrême-droite. Il en rajoute et utilise toutes les ficelles politiciennes, interdiction d'un mariage bruyant, propositions fumeuses, comité de soutien de personnalités redevables, Chris de Nice cherche la vague et il a du mal. Quelques-uns de ses "amis" politiques lui conseillent de recentrer, de retrouver un discours républicain mais l'a-t-il seulement eu un jour ? Il croit dur comme fer qu'avec les couplets de droite sur l'argent, la peur, la sécurité, il doit gagner, il ne doute pas, jamais.

Je n'épiloguerais pas sur la liste du PS dont les démissions successives dans les Alpes-Maritimes ou les Alpes de Haute-Provence démontrent l'engagement des candidats mais je comprends qu'il est très difficile de porter la politique du gouvernement surtout si on se dit de gauche !

Le rassemblement du Front de Gauche et d'EELV a mis du temps à se construire. Ce temps n'a pas été perdu car il fallait réussir. Il reste à régler quelques détails dans les Alpes-Maritimes car ne peuvent figurer sur cette liste que des femmes et des hommes qui souhaitent sa victoire, refuser la politique austéritaire du gouvernement, défendre les services publics, vouloir une région coopérative, sociale et écologiste ce ne sont pas que des mots ou des postures, c'est dans la vie, dans l'action que cela se réalise. Et chacune et chacun peut le faire, encore faut-il y croire.

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