Région PACA, un budget pour quoi faire ?

Le 12 décembre, les conseillers régionaux de Provence Alpes Côte d’Azur débattront du budget 2015 de la Région.

Soit il répondra aux besoins de la population d’une région touchée de plein fouet par la crise et le chômage où la plupart des grandes villes sont dirigées par des élus de droite qui ne se gênent pas pour appliquer une politique antisociale sans prendre en compte la misère qui se développe, épaulés par les quelques maires d’extrême-droite qui donnent à voir ce que le FN pourrait appliquer à grande échelle en PACA, soit le budget répondra aux injonctions du gouvernement et de l’Europe prolongeant ainsi l’austérité, faisant chuter l’investissement, acceptant la réduction drastique des dotations de l’état pris dans sa politique antisociale qui a fait preuve de sa nocivité.

Voilà le choix qui nous est proposé.

Depuis des mois les élus régionaux du Front de Gauche agissent et informent. Ils sont les seuls à rencontrer les citoyens (prochaine réunion le 27 novembre à Orange), à informer par tracts et sur Internet. Leurs actions ont permis à ce que les avancées obtenues depuis le début du mandat ne soient pas touchées : la gratuité des transports pour les scolaires sur le trajet domicile/école en TER, la carte Zou, la tarification sociale de la restauration scolaire dans les cantines des lycées dont le nombre des bénéficiaires (40 000) a doublé cette année, les critères sociaux pour les aides aux entreprises, le Contrat social de mandature pour les 5 600 salariés du Conseil régional, la Régie régionale des transports, etc.

Notre combat a permis d’éviter une nouvelle augmentation des cartes grises. Nous avons obtenu que le Conseil régional s’engage aux côtés des salariés de Nice-Matin, Fralib.

Alors que le Gouvernement nous ponctionne de 48 millions d’euros auxquels il faut ajouter le s15 millions de 2014, nous avions proposé de geler les subventions sur les équipements de l’état (L2 à Marseille, le tunnel de Tende, ITER) ce qui faisait le même montant.

Pour cela, il fallait dire non au pouvoir et refuser le diktat financier. Malheureusement ce n’est pas la voie qui a été choisie par le président Vauzelle ni par le groupe PS !

Par contre, ceux-ci se félicitent que la Région ait gardé la bonne note de l’agence de notation qui nous coûte assez chère et ne rapporte rien à nos concitoyens.

Dans une région qui est menacée par l’extrême-droite doit-on appliquer les solutions du gouvernement dont on constate l’inefficacité au niveau national ?

Doit-on réduire l’investissement de 10% ce qui équivaut à moins 0,2 de croissance ?

Seules les collectivités continuent d’investir (70%) cela n’est pas de la gabegie mais le maintien de l’activité sur nos territoires que l’état déserte avec le Contrat de plan dont les premières indications sont désastreuses.

Où sont passés les projets de rénovation des voies ferrées, le tunnel du Mont Genèvre, la LGV ? Où sont passées la 2e tranche de la 3e voie littorale entre Cannes et Nice, la modernisation de Nice-Tende, etc. ?

Que dire du développement maritime quand on voit comment ils veulent liquider la SNCM ?

Alors que dans le même temps, ces gens-là n’ont que le développement durable en bouche ?

Il nous reste quelques heures pour que le dernier budget de la mandature soit le bouclier social cher au président Vauzelle, qu’il réponde aux aspirations de la gauche, qu’il ne fasse pas le lit du FN et de la droite.

Les élus du Front de Gauche y travailleront jusqu’au bout.