8 635 jours conseiller régional !
Élu le 22 mars 1992, mon dernier mandat se termine ce soir à minuit !
Le soir de ma première élection je me suis couché (tard) sans être élu et j'ai découvert ma photo sur Nice-Matin le lendemain matin en salle de repos de Carrefour, c'est peu dire la surprise !
La suite fut tout aussi surprenante avec une élection du président plutôt mouvementé,Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen ayant passé un accord pour que le premier nommé soit élu président. Le groupe communiste compte dans ses rangs Guy Hermier, Louis Fiori, Robert Allione, Raymond Jean… Nous avons voté en montrant notre choix à l'assemblée et, du coup, ceux qui avaient bradé leur vote ont renoncé.
De 1992 à 1998, il a fallu concilier mon mandat de la Région avec celui de Conseiller municipal et mon métier d'ouvrier boucher à Carrefour. En 1998 en gagnant la Région, je me suis retrouvé en responsabilité des transports, président de la commission et ayant en charge le ferroviaire. La concomitance avec le Contrat de plan nous a permis de lancer des projets qui ont abouti comme la réouverture de la ligne Cannes – Grasse, la 3e voie littorale. Nous avons sauvé la fermeture Nice – Breil – Tende et les Chemins de fer de la Provence… La création des comités de ligne a été un grand moment où la démocratie a irrigué la Région. Puis, il a fallu renouveler le parc de matériel ferroviaire. Les rencontres avec Louis Gallois alors Pdg de la SNCF mais aussi avec Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports, nous ont permis de booster nos dossiers.
En 2004, Michel Vauzelle me propose la responsabilité de vice-président aux Transports. C'est le mandat où nous consolidons les Chemins de fer de la Provence. Je préside quelques mois le SYMA, syndicat mixte qui gère la ligne, mon objectif de fermer cet organisme se heurte à la droite, Conseil général et Mairie de Nice, mais aussi au directeur que je dois licencier tout en respectant ses droits !
Nous lançons la construction de quatre rames nouvelles fabriquées à Bagnère de Bigorre …
C'est dans ce mandat que nous rendons irréversible la réouverture d'Avignon – Carpentras mais aussi la rénovation de la ligne des Alpes (Briançon).
Mais c'est là aussi que je constate après le changement de gouvernement et l'arrivée de la droite que celle-ci ne donne pas la priorité au ferroviaire et ne respecte pas les engagements de l’État.
2010, les débuts du Front de Gauche et un premier tour qui nous qualifie pour le 2nd avec dans nos acquis la gratuité des TER pour les scolaires !
Michel Vauzelle me délègue la présidence de l'Espace public régional de l'eau mais malheureusement les moyens financiers ne suivent pas. Heureusement j'ai la chance de travailler avec Christian Pellicani qui compense l'absence de budget par son implication sur cette question. La participation au Forum alternatif de l'eau à Marseille, le travail avec les associations qui font suite à celui entrepris pour le TGV Côte d'Azur ou avec les cheminots et les usagers nous permet de tisser des liens précieux.
Je n'oublie pas mon autre responsabilité de président du groupe Front de Gauche. Un des premiers groupes d'élus qui porte cette étiquette où se mêlent évidemment des communistes, Jean-Marc Coppola, Nathalie Lefebvre, Alain Hayot, Alain Bolla, Martine Carriol, Fabienne Haloui, Anne Mesliand ; Jacques Lerichomme pour Ensemble et Luc Léandri du Parti de Gauche. Une vraie responsabilité de coordinateur, de modérateur mais aussi gérer les relations avec nos collègues PS et Verts.
Audrey, Elsa et Yann m'ont bien aidé et même plus que ça !
Voilà plus de 23 ans résumés en quelques lignes mais je reviendrai dans les mois qui viennent sur ce riche épisode de mon engagement.