Manosque, Forum sur le logement

Belle assistance, hier soir, dans la salle des tilleuls à Manosque. Invité par le Front de gauche, Attac 04, la CGT et DAL, j’ai participé à ce forum avec Martine Carriol, conseillère régionale Front de gauche, et Christian Ribaud de la CGT.

J’étais déjà venu sur le même thème en 2006 et, le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation ne s’est pas arrangée:
7% de logements sociaux à Manosque (UMP)
10% de logements sociaux à Forcalquier (PS)
10 000 demandes en instance à Manosque et 300 à Forcalquier.

Des loyers dont les montants explosent, des logements vacants et nombreux (500 à Manosque), des terres agricoles utilisées par des constructions qui mitent le territoire et la pression foncière, la spéculation immobilière qui accompagnent le chantier ITER.

Ce chantier devrait accueillir 3 000 salariés de 2014 à 2017, parmi ceux-ci 2 000 sont en recherche d’un logement. Les projets consistent à privilégier les mobil homes, Algeco, sur des aires de camping ou des stades. La précarité de ces logements n’a d’égale que la précarité des emplois.

Ceux-ci passent par des agences de travail intérimaires basées à l’étranger qui proposent des postes sur des durées très courtes, 1 à 2 mois. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ces producteurs de travailleurs « low cost » ont réussi à faire déclasser le chantier qui ne bénéficie plus du label grand chantier, ce qui était le cas, par exemple, pour le viaduc de Millau.
Du coup, ce chantier se fera dans l’opacité, par de syndicat, les visites éventuelles de l’Inspection du travail seront prévues trois mois avant. Les entreprises ne paieront pas l’URSSAF et d’autres charges. Quant aux 3 000 chômeurs de ce bassin d’emploi, ils regarderont le chantier de loin.

Avec le Front de gauche des Alpes de Haute-Provence, nous avons décidé la mobilisation pour que ce chantier ne soit pas celui e l’esclavage moderne, pour l’humain d’abord.