De Marie-Claude Bompard à Christian Estrosi
Ces personnages sont les deux faces d’une même pièce. Une pièce où la France moisie, la France rance tient tous les rôles. Xénophobes, homophobes, ces héritiers de Pétain déclinent leur refus de la différence, chacun à sa façon. Estrosi parce qu’il a grandi dans le sérail politique de Jacques Médecin, ne pratique que le calcul politicien. Du coup, ce sont les Roms et les gens du voyage dont il prend un malin plaisir à les amalgamer, qui sont ses cibles préférées. Chassant sur les terres de Le Pen , il ne peut qu’être excessif donnant libre court à ses piètres instincts, développant une idéologie qui n’a rien à envier au Fn.
Grâce aux médias qui reproduisent servilement ses déclarations, ses propres expressions, à travers Internet, Facebook, etc. sont devenus les sites préférés des racistes de la Côte d’Azur. Il est vrai qu’Estrosi est pris entre deux feux, le Fn, Le Pen et sa représentante parachutée mais aussi Eric Ciotti son ex-porteur de valise. Quand l’un interpelle Hollande l’autre sort une pétition !
Par contre, Christian Estrosi se flatte que la ville de Nice soit la deuxième ville après Paris pour ce qui concerne les mariages gays. Il a pourtant voté contre la loi mais, contrairement à d’autres maires dont Marie-Claude Bompard, il l’applique sans problème.
Ce qui lui permet de se présenter comme un démocrate ! Ainsi il redore son blason à peu de frais.
Marie-Claude Bompard dont il faut se rappeler de quelle façon elle a gagné aux dernières élections municipales de Bollène, elle ne se pose pas ce genre de questions.
Son refus de marier deux de ses concitoyennes s’appuie sur les valeurs chrétiennes de la France ! Non seulement, elle refuse d’accomplir sa mission d’officier d’état civil mais elle refuse de donner délégation à un élu (adjoint ou conseiller municipal) de son conseil pour accomplir la cérémonie.
L’épouse du maire d’Orange applique à sa commune une gestion digne des magistrats délégués de l’Etat français de Pétain et Laval.
Cette énième provocation qui fait suite à l’interdiction du Chant des partisans aux cérémonies du 8-Mai, vise à conforter tout ce que notre pays compte de fachos, de racistes, de nostalgiques du « temps béni des colonies ».
Mais ne nous y trompons pas, on est dans la même veine, dans la même branche idéologique qu’Estrosi.
Hier je vous invitais à faire un rêve pour Antibes, aujourd’hui je vous alerte sur ces dangers pour la démocratie… Alors refusons la chasse aux Roms à Nice et exigeons que la maire de Bollène respecte la loi !