Colère et indignation du groupe Front de Gauche au Conseil Régional PACA
Réuni en assemblée plénière du Conseil régional, le groupe Front de Gauche déclare :
On ne peut pas d’un côté soutenir les luttes et actions contre la réforme des retraites et de l’autre casser le mouvement en demandant la réquisition des salariés ou l’arrêt des blocages !
Les dernières déclarations des présidents socialistes de la communauté urbaine de Marseille et du Conseil Général des Bouches-du-Rhône tranchent avec le soutien apporté par leurs militants et le
Parti Socialiste qui, avec les autres formations de gauche, soutiennent les grèves et les actions menées par les salariés avec l’ensemble des organisations syndicales.
On ne peut, face au blocage de tout débat par le gouvernement et le Président de la République, affadir l’action au nom du pragmatisme de gestion et de l’intérêt économique.
Non, ce ne sont pas les salariés qui bloquent le pays mais le patronat, l’UMP et leur intransigeance à ne pas retirer le projet de loi sur les retraites et à ne pas ouvrir de négociations.
Comment accepter que le Parlement soit muselé et une loi d’une telle importance délibérée dans l’urgence ?
Que le Maire de Marseille et ses sbires de l’UMP fassent signer des pétitions pour un service minium et réduire le droit de grève, nous le comprenons aisément : il s’agit de leur politique et
celle de leur gouvernement qui sont dénoncées par la population au-delà des salariés.
Le mouvement social a besoin d’une gauche digne de ce nom, d’une gauche rassemblée, comme le sont les syndicats, et surtout d’une gauche courageuse qui propose un projet juste et alternatif sur
les retraites et un autre projet de société.