Conférence de presse PCF-FDG, un an après les iondations

Publié le par Gérard PIEL

Conférence de presse PCF-FDG, un an après les iondations

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE DE LA CASA

Il y a un an, une nouvelle catastrophe a sinistré notre territoire, les communes de Biot et d’Antibes ont payé le prix fort y compris en vies humaines. Quelles leçons et quels enseignements ont été tirés de ce désastre ?

Il semble que le seul objectif des « décideurs » consiste à multiplier les zones rouges et à éduquer la culture du risque. Cela permet de déplacer les responsabilités sur les citoyens lambda, y compris les sinistrés, et d’exonérer les « décideurs ». Ainsi on peut donner le rôle principal à la prévision météorologique et non la sécurité des biens et des personnes. Il suffit pour cela de constater la multiplication des alertes orange et les évacuations de Marineland et d’Antibes Land.

Pourtant on a constaté la corrélation entre l’augmentation de la fréquence des inondations, de leur gravité avec l’urbanisation et l’imperméabilisation des sols au fil des années.

Sophia-Antipolis, l’autoroute, son méga-échangeur et ses buses sous-dimensionnées pour le passage de la Brague, la décharge du Jas de Madame, le mépris de tous les vallons en amont de la Brague ou de Valmasque mais aussi les centaines de milliers de mètres carrés macadamisés et bétonnés, voilà ce qui aggrave les risques…

La négation de cette réalité met en danger la population et satisfait pleinement les investisseurs privés des grandes zones commerciales.

On aurait pu penser qu’après le 3 octobre 2015, les fameux « décideurs » prennent le temps de la réflexion et de la concertation. Alors que le bilan de la catastrophe n’était même pas connu, que des dizaines de sinistrés vivaient dans la plus grande précarité, on nous annonçait de nouvelles zones commerciales dont les cent mille mètres carrés des Clausonnes, en plein bassin versant de la Brague ! Tout cela sous le regard bienveillant des services de l’état, de la majorité du Conseil départemental et de tous les élus de la CASA, du FN au PS !

L’extension des zones rouges, les fonds Barnier nettement insuffisants, la fermeture des campings, voilà comment on a pris en considération les victimes des inondations. Seule exception mais de taille, Marineland qui est épargné, à croire que les images du 3 octobre ont été en partie effacées.

C’est bien le bassin versant de la Brague et ses affluents qui ont provoqué la catastrophe, c’est bien en amont que le problème doit être traité.

Si on ne connaissait pas la force et la rapidité des crues de la Valmasque, on pourrait ergoter sur les bassins de rétention déplacés au fil des projets, de la zone commerciale des Clausonnes, sur le lac artificiel rempli d’eau potable ou sur le déplacement du ruisseau des Clausonnes mais cela n’est pas risible.

4 200 signatures sur la pétition, les trois-quart des personnes qui se sont déplacées en mairie de Valbonne n’ont pas été entendu par l’enquêteur public. Cela fait le bonheur des investisseurs, des actionnaires et des intérêts financiers.

- Dans le même temps, les élus de la CASA, du FN au PS en passant par Les Républicains, votent une motion pour refuser la desserte de Sophia-Antipolis par la Ligne Nouvelle ferroviaire. C’est le seul projet qui prend en compte les risques d’inondations. Il est vrai que la CASA a démontré depuis sa création son désintérêt du développement des transports collectifs et le changement de calendrier (retard supplémentaire) du BHSN pour se caler sur le doublement de surface de l’hypermarché Carrefour et la zone commerciale des Clausonnes en est un nouvel exemple.

Les milliers d’automobilistes coincés pendant des heures pour aller travailler et pour en sortir ont moins d’importance que les projets immobiliers. Perte de temps et d’argent avec l’autoroute, environnement dégradé, pollution atmosphérique en constante augmentation, voilà un premier bilan après plus de dix années de CASA.

Le PCF-FDG est le seul parti qui porte un changement profond de l’aménagement de notre territoire, qui pointe les responsabilités et qui proposent d’autres priorités.

- Développement des transports collectifs, BHSN et Ligne nouvelle.

- Construction de logements sociaux sur les terrains appartenant à l’état dans le périmètre de Sophia – Antipolis.

- Mise en place d’espace de commerces de proximité (AMAP, associations, producteurs locaux) dans les quartiers.

- Réhabilitation des cours d’eau de la Brague et de ses affluents.

- Ouverture d’une concertation (six mois) sur les zones rouges, les campings et Marineland.

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