2017 la catastrophe annoncée

Publié le par Gérard PIEL

Il nous reste un an pour mettre en échec le scénario annoncé d'une élection présidentielle qui se jouera à trois : l'extrême-droite, la droite et le libéralisme, Le Pen, Sarkozy ou Juppé et Hollande. Cette possibilité serait, de fait, une défaite de la gauche et peut-être même la fin.

Je ne vais pas épiloguer sur Le Pen et sa stratégie de prise du pouvoir mais nous devons être conscients que la droitisation de la société française se fait de concert avec celle de la plupart des pays européens y compris les ex-républiques socialistes de l'est où le racisme, la xénophobie, l'intégrisme religieux refont surface violemment.

Pour ceux qui voient en Juppé le modèle « doux » de la droite, il suffit de lire ces vingt propositions pour la France pour bien appréhender la régression sociale, socle de son programme, de la retraite à 65 ans à la fin des 35 h, tout le programme du Medef et de la Fondation Montaigne.

Quant à Hollande ou un éventuel remplaçant, il assume son ancrage à droite, lui aussi comme porteur des volontés du grand patronat, libéral entouré de libéraux, il a continué la politique néfaste de Sarkozy y compris au niveau international avec une alliance affichée avec l'Arabie Saoudite, le Qatar, son rôle dans la dilution de l'Europe, etc.

Et nous ?

Devrions-nous nous contenter d'une candidature de témoignage et désespérer un peu plus celles et ceux qui résistent et qui luttent ? Devrions-nous avoir plusieurs candidats pour porter chacun ses propres spécificités ? Devrions-nous attendre le deuxième tour pour le sempiternel « barrage aux fachos » ?

Ou devrions-nous nous mettre au travail pour construire une base commune avec toutes celles et tous ceux qui pensent comme nous ou presque ou de la même façon, etc. , base commune débouchant sur une candidature commune pour compter et porter un projet de gauche.

Ce n'est pas le chemin qu'a choisi Jean-Luc Mélenchon et je le regrette car il y a toute sa place.

Ce n'est pas le chemin que choisissent quelques communistes qui préfèrent se recroqueviller sur une soi-disant identité communiste, mortifère pour notre parti.

Mais c'est le choix que peuvent faire par exemple le million de signataires de la pétition initiée par Caroline De Hass ou bien tous ces syndicalistes ou militants associatifs confrontés à la crise et au libéralisme qui n'ont rien à faire des incantations ou des coups de menton ou bien des citoyens dégoûtés de la politique en colère contre le pouvoir et qui cherche une issue qui n'est pas obligatoirement dans les partis y compris le PCF.

Cela représentera des millions d'hommes et de femmes et nous ferions comme si ça n'existait pas, comme si ces gens-là sont disqualifiés ?

Rencontrons-les, discutons avec eux, prenons des initiatives en commun, le Front de Gauche le permet. Le PCF y retrouverait ce qui a fait ses grandes heures, ouvert et rassembleur, bien loin des caricatures que l'on prête où certains se complaisent.

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Tabellion 08/03/2016 11:17

C'est bien joli tout cela mais c'est le fruit d'une politique....On récolte ce que l'on sème. On ne peut à la fois être contre le Gouvernement et participer aux exécutifs dans les mairies tenues majoritairement pas les socialistes (comme la Mairie de Paris), ou dans des régions. Tant que la gauche n'aura pas un langage clair, et au niveau national, et au niveau local, l'abstention a de beaux jours devant elle.

OSTRIC 08/03/2016 10:48

La situation de 2017 pour aura changée parce qu'au moins Hollande ne me piègera pas avec son "mon ennemi c'est l'argent, l'ennemi c'est le capital, et soyons clair il y avait les autres mais j'y ai cru , eh bien c'est fini bien fini quoi qu'il arrive après