Avec Hollande ce sont les patrons qui font la loi

Les propositions contenues dans la loi de démolition du Code du travail ont été élaborées et travaillées en pleine concertation avec le Medef.

Même si Hollande et son gouvernement ont pris soin d'agiter le pauvre Badinter comme épouvantail, cela ne trompe personne. La brutalité de certaines de ces propositions nous ramène des décennies en arrière.

- Les apprentis vont bénéficier d'une durée de travail plus importante que la durée légale, 40h au lieu de 35h et parce qu'à 16 ans la chair est fraîche (ou à 14 ans) elle sera disponible 10h par jour ! Comptons sur les patrons pour exploiter cette mesure digne du 19e siècle.

- La semaine de travail des salariés dans sa durée maximale sera portée à 60 h ! sur les chantiers… dans les grandes-surfaces…

- Le salarié sera modulable. Le patron pourra moduler (à la baisse bien-sûr) librement le temps de travail et les salaires de ses employés heu pardon de ses esclaves et cela pendant 5 ans.

- Un salarié d'astreinte est encore aujourd'hui indemnisé. Fini avec la nouvelle l oi, cela sera considéré comme du repos. J'en connais à Sophia Antipolis, à EDF, à GDF, etc. qui ont apprécié.

- Plafonnement des indemnités pouvant être octroyées à des salariés par les Prud'hommes.

- Les accords d'entreprise seront validés par referendum et plus par les syndicats. Quand on connaît la force de persuasion des patrons (votez oui ou c'est la porte!) c'est la liberté du renard dans le poulailler.

Dommage que nous ne pouvons pas instaurer un referendum pour virer ce gouvernement de menteurs et de serviteurs du patronat.

Il y a d'autres mesures tout aussi marquées du sceau des patrons et qui, tenez-vous bien, ont même irrité les dirigeants de la CFDT !

Jusqu'à présent j’utilisais le terme de social libéral pour désigner ce gouvernement, on peut sans problème enlever social et laisser simplement libéral. Non seulement ces gens-là ont dilapidé l'argent public avec le CICE et autres cadeaux aux grands patrons mais ils veulent parachever leur œuvre en effaçant les acquis de décennies de luttes et de combats. Ce que Sarkozy n'a pas osé Hollande veut le faire et c'est Le Pen qui se frotte les mains.