Fn = Aube dorée

Publié le par Gérard PIEL

Aube dorée, ce beau vocable couvre en réalité une bande de la pire espèce.

La Grèce comme la France a toujours eu une minorité fasciste qui grandit en fonction des crises et des affrontements européens.

La Grèce a connu la dictature des colonels. A cette époque être communiste ou simplement progressiste était considéré comme un crime, des centaines d'assassinats politiques se sont déroulés en toute impunité. Rappelons-nous l'excellent film de Costa Gavras « Z »; des milliers d'emprisonnements, des déportations, etc.

Aujourd'hui Aube dorée se réclame ouvertement du nazisme et porte la même haine, la même xénophobie que l'extrême-droite française.

La plupart de ses dirigeants sont en prison, leur chef a revendiqué « politiquement » l'assassinat il y a deux ans d'une jeune musicien grec.

Cecie n'est pas une outrance ou un dérapage, c'est une propagande réfléchie et assumée pour toucher les plus fragiles y compris psychologiquement qui se contentent de raisonnements basiques et prêt-à-penser : l'ennemi et la cause de tous nos maux, c'est l'étranger.

Du coup, les problèmes économiques et sociaux se règlent avec la préférence nationale, le repli sur soi, le « c'était mieux avant », du temps de Pétain pour certains et des colonels pour les autres.

Le discours et les actions outrancières d'un Menard qui soit dit en passant servait une gauche bien pensante quand il était président de Reporter sans frontière et qu'il tapait sur Cuba ou sur les communistes français, sont de la même veine que les actions violentes d'Aube dorée.

Les déclarations d'un Le Pen sur les chambres à gaz ou les fours crématoires trouvent un écho certain dans l'extrême-droite grecque.

En France aussi, petit à petit « les racailles » mot favori de la doxa FN, qui œuvrent à l'extrême-droite se découvrent. Sans remonter au meurtre de Malik Oussekine ou Ibrahim Ali, les tribunaux se remplissent d'affaires concernant des militants du FN sans oublier les affaires financières de la famille Le Pen, l'utilisation des comptes de campagne des candidats pour engraisser le parti, les sociétés annexes,etc.

De fait, cette similitude est flagrante y compris dans ce que cela peut attirer comme sympathie chez des esprits simples ou simplement dérangés.

Les Le Pen en jouent se posant en victimes d'un système alors qu'ils n'en sont que la partie la plus pourrie qui telle la gangrène ronge les parties saines.

Le combat contre le fascisme a toujours été décisif dans l'engagement des hommes et des femmes à gauche bien sûr mais aussi à droite. Il suffit de voir le vote des députés qui en 1940 ont donné les pleins pouvoirs à Pétain et aujourd'hui les évolutions d'un Chevènement (père spirituel d'un Philippot), d'un Sapir et même d'un Onfray. Quant à droite les digues ont lâché depuis longtemps, il suffit d'entendre Ciotti, Estrosi, Morano et d'autres « responsables » des Les Républicains pour constater qu'ils ont usurpé le nom de leur parti !

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