Et maintenant ?

Publié le par Gérard PIEL

Après le 2nd tour des élections départementales une première analyse s'impose.

La droite triomphe dans le pays, dans le département et même dans la région.

Le Fn ne réalise pas les scores promis par le 1er tour ni dans le Var ni dans le Vaucluse; ces départements étant gagnables par l'extrême-droite dixit les mediacrates sondeurs qui ont, une nouvelle fois, trompé les électeurs et électrices. Quant aux Alpes-Maritimes le sursaut républicain évite que le Conseil départemental soit souillé par les Tivoli et autres Schenardi !

Cela est une petit consolation quand on analyse les résultats nationaux et régionaux.

Le PS s'écroule y compris dans certaines de ses places fortes comme le nord et les Bouches du Rhône. Les autres partis de gauche y compris ceux du Front de Gauche qui pourtant refusent l'austérité gouvernementale et exigent une politique de justice sociale, pâtissent aussi de cette défaite. Le PCF sauve le Val de Marne et environ 170 sièges de conseillers départementaux. Les quelques endroits où nos camarades avaient fait le choix de binômes avec le PS la défaite est encore plus cinglante.Que dire de celles et ceux qui refusaient les "étiquettes" ou se drapaient dans des habits citoyens comme si la peur d'afficher ses convictions le disputait à la honte ? Eux aussi ont été emportés au 1er tour.

Alors oui, savourons la belle victoire de Francis Tujague et de Valérie Tomasini qui ont triomphé du charcutage cantonal (5 cantons agrégés), de la passivité coupable des candidats EELV et PS du 1er tour et de l'absence du soutien des hiérarques socialistes du département.Heureusement les militants du PCF n'ont pas choisi cette posture suicidaire et ont tout fait pour que Marie-Louise Gourdon et Jean-Raymond Vinciguerra soient réélus. Il fallait entendre les Mottard et Garcia hier soir sur le plateau de France 3 pour comprendre à quel point ces gens-là sont éloignés des réalités. Ce n'est pas l'intervention du 1er ministre qui aura permis d’espérer une remise en question de ce gouvernement libéral.

La gauche ou ce qu'il en reste est devant ses responsabilités : socialistes, communistes, écologistes, syndicalistes, militants associatifs, avons-nous la force et le courage de nous remettre au travail, de mettre l'espoir en chantier ?

Il nous reste quelques mois d'ici les élections régionales pour donner à la gauche un socle politique, une ambition pour la justice sociale et l'égalité.

Dès demain, il faudra lutter contre les expulsions locatives, le 9 avril manifester aux côtés des salariés, refuser la casse des services publics, exiger des dotations de l’état qui permettent aux collectivités d'accomplir leurs compétences, obliger le pouvoir à porter une parole de paix et de négociation plutôt que d'engager notre pays dans des guerres sans fin...

Au travail !

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