Fusion des régions + loi Macron = fin du service public ferroviaire
Une des propositions contenue dans le fourre-tout libéral du projet de loi Macron permettrait de déréglementer les services routiers autocars aujourd’hui sous la responsabilité des collectivités (régions, départements, agglomérations).
Ce projet anti écologique, dangereux, ne créera pas les 10 000 emplois promis par le ministre des banquiers.
Anti écologique, à quelques mois de la grande conférence sur le réchauffement climatique, la volonté de multiplier les dessertes routières y compris en concurrence, va augmenter sensiblement les rejets de particules (les autocars fonctionnent en grande majorité au diesel).
Dangereux, les accidents d’autocars s’ils ne sont pas très nombreux sont toujours dramatiquement graves.
Enfin, les 10 000 emplois sortis du cerveau d’un techno ne prennent pas en compte la suppression d’emplois à la SNCF : 2 000 en 2015 et le recrutement des chauffeurs calqué sur celui des poids-lourds véritable scandale européen !
La fusion des Régions qui constituera des mégas territoires desservis par les TER mais aussi par les trains grande-ligne ou intercité de la SNCF.
La soumission de Guillaume Pepy au libéralisme, aux directives européennes, l’imbrication des filiales de la SNCF avec des groupes privés (Thello) qui n’ont comme objectif que de se partager le gâteau du service public, des fonds publics qui sont aujourd’hui versés à la société nationale.
Un réseau en piteux état, des trains grande ligne dignes des pays sous-développés, des conseils régionaux gagnés par la gestion libérale et l’ouverture à la concurrence, tout est prêt pour casser définitivement le service public et engraisser les actionnaires des grands groupes.
Cela ne fera pas baisser les tarifs, mettra en concurrence les modes de transports, rapides et sûrs pour ceux et celles qui ont les moyens, longs et au rabais pour les autres.
Cela n’est pas inéluctable, usagers, cheminots, élus peuvent encore mettre en échec cette casse sociale, économique et écologique.
Les députés et sénateurs en refusant le projet Macron marqueront leur attachement au service public. Quant à ceux qui voteront pour ils faciliteront le démantèlement du rail et la catastrophe social
A voir sur le site du journal l'Humanité