Petit tour d'horizon politique avant les sénatoriales
Commençons par l’extrême droite, le parti de la famille Le Pen surfe sur la vague de la désespérance, du repli sur soi, du racisme et de la xénophobie ! Avec 10% de l’électorat, il se déclare 1er parti de France, accède à la direction de quelques villes et rentre plus de 20 députés au Parlement européen. La plupart des élus cumulent à commencer par le cacochyme et sa fille. Dans les communes, passé le moment de mise en place, les élus appliquent les directives données par le parti. De Béziers à Fréjus, ils s’en prennent aux pauvres, réduisent les subventions aux centres sociaux, empêchent les enfants de chômeurs de bénéficier de garderie d’école. Ils suppriment les subventions aux associations de défense de droits de l’Homme, de solidarité ou antiraciste.
Par contre, les maires d’extrême droite et leurs adjoints ont augmenté considérablement leurs indemnités. Ils ont embauchés à tour de bras des militants de toutes les obédiences extrémistes, sans oublier d’expurger des bibliothèques municipales les livres qui les contrarient.
A Antibes, Tivoli et sa bande, ont déjà donné à voir leur racisme avec leur motion concernant les Roms et la déclaration sur la LICRA. Mais aussi leur incompétence en n’étant pas capable de comprendre la loi réglementant l’élection des grands électeurs pour les sénatoriales se privant ainsi d’un électeur ! On n’a pas fini de rire et de pleurer avec cette fine équipe.
Le FN est un parti de notables qui sont le véhicule de ce qu’il y a de pire dans notre pays : rancœur, haine, rejet des autres, une France moisie, aigrie, lepénisée. Sous le bleu marine déclaré, le vert de gris est bien présent.
A l’UMP, quelques élus et militants ne verraient pas d’un mauvais œil la constitution d’une alliance avec l’extrême droite, cela participe au déchirement de ce parti qui a fait élire à coup de millions d’euros Sarkozy et qui étale maintenant ses turpitudes sur la place publique. Une chose rassemble toutes les tendances de l’UMP, l’avidité pour le fric et le pouvoir. Ils ont même pillé les fonds de l’Assemblée nationale. Cette obsession financière qui a fait gagner Sarkozy va-t-elle perdre définitivement l’UMP ?
Cela dépendra beaucoup de la justice et de son indépendance dont on a vu qu’elle n’était pas garantie.
La guerre à l’UMP rejaillie sur la préparation des sénatoriales, voir dans les Alpes-Maritimes comment Estrosi a imposé son ex-femme au grand dam d’autres candidats ou comment Leleux et Nègre, sénateurs sortants, sont traités. Ils menacent même de constituer leur propre liste tout comme Bettati allié aux anciens socialistes et ceux qui sont toujours radicaux de gauche. Pour l’instant ni Tabarot ni le clan Leonetti n’ont réagi !
A force de combinaisons, de découpages et charcutages du département, la seule collectivité qui tirent les marrons (et les financements) du feu c’est la métropole. En face, que ce soit la CASA ou le rassemblement hétéroclites de l’ouest, aucune de ces structures n’arrive à compter.
Comme le dit si bien un responsable socialiste, le PS s’effiloche. En un an, le parti a perdu 25 000 adhérents, des fédérations n’existent plus, d’autres ont été dissoutes, des militants, des élus sincèrement de gauche quittent le parti qui dispose de tous les pouvoirs : gouvernement, parlement, la plupart des régions.
En deux ans, Hollande a mené le pays dans le mur libéral ! De reniements en mensonges, de cogestion avec le Medef, cette camallira aura continué et accentué le travail entrepris par Sarkozy. Là aussi, la constitution de la liste des sénatoriales est l’occasion de constater où en est le PS. Déjà en 2008, Marc Daunis avait été élu avec des voix de droite. Vu les déconvenues des listes PS aux municipales, il faudra encore plus de grands électeurs de droite qui choisissent la tête de liste du PS ! Il est vrai que son bilan de sénateur parle pour lui. Six années de politique libérale, de Sarkozy à Hollande, Daunis est resté égal à lui-même, bien, bien loin de la gauche !
EELV, voir PS pour ce qu’il en reste.
Le Front de Gauche, le PCF, j’ai déjà dit ce que je pense et ce que je crois pour notre rassemblement. Oui, il faut aller plus loin et ouvrir largement à toutes celles et tous ceux qui croient encore à la gauche.
Pour nous communistes, il nous faut être dans ce rassemblement sans arrière-pensée (c’est valable pour tous), sans esprit de domination ou de manipulation. Renforcer le Front de Gauche et le PCF, c’est bien mais insuffisant. Avec les militants socialistes, écologistes, les syndicalistes, les associatifs, nous devons aller plus loin, dépasser le Front de Gauche pour recréer la gauche, un projet,, des visées politiques porteuses d’espoir.
Valls a dit (socialiste ?) que la gauche peut disparaître, sur cela nous sommes d’accord.
Le moment politique, la désespérance sociale, la catastrophe économique et écologique, la décomposition démocratique que nous vivons peuvent déboucher sur une nouvelle monstruosité. Il est grand temps de dépasser les chicayas et les batailles d’égo pour construire le rassemblement y compris par celles et ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur organisation….