Le FN progresse, la misère aussi
Le 31 mars a signé la fin de la trêve hivernale et la reprise des expulsions locatives mais aussi la fermeture des structures d’hébergement d’urgence.
Pourtant, pendant tout l’hiver ces structures ont été saturées et le 1er avril il n’y a pas eu de miracle, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se sont retrouvés à la rue y compris la nuit.
Pendant l’hiver, la prise en charge « au thermomètre » c’est-à-dire en fonction de la météo s’est généralisée. Il semble que les préfets soient compétents pour déterminer à quelle température des personnes, des enfants puissent passer la nuit dehors !
Le 115 n’a pas pu répondre à toutes les sollicitations, pire 15% des personnes ayant obtenu un hébergement de nuit ont été refoulées.
Aujourd’hui nous constatons la carence des services sociaux qui laissent mettre des familles à la rue sans aucune solution de relogement ou d’hébergement. Après la période électorale, les mises à disposition de la force publique se multiplient y compris pour des familles prioritaires DALO pourtant protégées par la loi ! Les marchands de sommeil ont encore de beaux jours devant eux. Caves, garages, locaux commerciaux, voitures, épaves sur terre et sur mer servent de logements et sont loués à des tarifs prohibitifs… Cela dans l’indifférence des pouvoirs publics.
Dans quelques jours l’accueil de nuit du Fort carré va fermer rendant encore plus difficile le quotidien de dizaines de personnes.
Les résidences de vacances augmentent leurs tarifs ce qui ne permet plus aux familles, qui utilisent ce pis-aller l’hiver, de se loger. Sans oublier les saisonniers trimards de l’été sans de quoi se loger.
Tout cela dans un département où tous les maires des grandes villes sont hors-la-loi SRU, hors-la-loi et véritables responsables de cette situation scandaleuse qui n’est pas prête de s’arrêter, surtout si l’extrême-droite sort confortée de chaque élection. On connait l’aversion des oligarques lepénistes pour le social et en particulier pour le logement.