Un discours de Sarkozy

A l’occasion de la réunion des adorateurs de l’ex-petit président, celui-ci leur a réservé un joli discours, il m’a chargé de leur communiquer :

Oyez, oyez, chers amis,
J

e vous remercie de vous réunir pour me rendre hommage. Vous les flagorneurs, les flatteurs, les profiteurs que j’ai côtoyés pendant dix ans au pouvoir dont les cinq plus belles années de vie… Sachez que votre hommage me va droit au cœur mais que je n’en attendais pas moins. Pendant cinq ans j’ai été le meilleur serviteur, le plus zélé, le plus prévenant des riches et du grand patronat.

Grâce à moi, les 10% des salariés les plus riches gagnent au minimum 665% de revenus des 10% les plus pauvres.
Grâce à moi la dette de la France a progressé de 615 milliards d’euros en cinq ans.
Grâce à moi le bouclier fiscal a rapporté 75 milliards d’euros aux plus riches dont ma très chère mémé Bettencourt.
Grâce à moi 750 000 emplois industriels ont été liquidés, et oui j’ai été aussi ministre de l’Industrie !
Grâce à moi 4 800 000 travailleurs étaient au chômage à la fin de mon mandat.
Grâce à moi 80 000 postes dans l’Education nationale ont été supprimés.
Grâce à moi la dette des hôpitaux a augmenté de 51% en cinq ans pour atteindre 25 milliards d’euros.
Grâce à moi la compétence n’est plus un critère pour devenir ministre : Estrosi, Mariani, Hortefeux l’ont été.
Grâce à moi la traîtrise et le reniement sont devenus des qualités : Besson, Kouchner sans oublier DSK nommé au FMI.
Grâce à moi Le Pen et les fachos sont sortis du trou où ils végétaient. Mon regret, ne pas avoir gouverné avec eux.
Grâce à moi l’Europe est encore plus démocratique et les peuples sont souverains.
Grâce à moi la fonction présidentielle a été dénaturée, salie, entre les vacances aux frais des grands patrons et les réceptions pour mes amis Moubarak, Kadhafi, Ben Ali ou El Assad, j’ai déconsidéré le premier personnage de l’Etat.

Voilà mes amis, j’espère que vous allez passer un agréable moment. Ha ! si seulement la dream team européenne était là ! Rappelez-vous Berlusconi, Cameron, Merkel, Zapatero, Papandreou, quelle équipe !

PS : Jean-François, si tu croises Ziad Takieddine tu peux le saluer de ma part et lui rappeler que l’on doit se voir rapidement...