Résister au libéralisme c’est maintenant

Il y a un an, comme des milliers d’électeurs qui avaient voté Jean-Luc Mélenchon au 1er tour, j’ai voté pour virer Sarkozy au 2nd. Il fallait débarrasser le pays de cette bande qui faisait de la France une république bananière.

Depuis un an, le libéralisme continue ses dégâts. Hollande et le gouvernement appliquent avec zèle la politique du Medef. Dès son élection, il a validé le traité de stabilité et son mécanisme infernal, pourtant ce traité avait été initié par Sarkozy, pourtant Hollande avait promis qu’il serait renégocié. Cela a été son premier reniement.

L’Accord National Interprofessionnel voulu par le Medef, signé par la CFDT dont le secrétaire général a été propulsé inspecteur général des Affaires sociales et président de Terra Nova, fait voler en éclats le Code du travail. Ce que la droite rêvait Hollande l’a fait ! (voir le blog de Gérard Filoche militant socialiste).

Puis, les promesses de campagne faites aux travailleurs s’évanouissaient : Florange et Arcelor Mittal, PSA, Fralib, Petroplus… Le chômage bât chaque mois des records, la misère et la précarité s’installent alors que les riches n’ont jamais été aussi riches et que le CAC 40 s’envole.

Que dire du reniement sur les licenciements boursiers ou sur l’interdiction des expulsions locatives sans relogement ? Que dire de la volte-face sur l’amnistie sociale ? (voir le blog de Julien Dray)

Dans quelques heures, Hollande annoncera une réduction des taxes sur les plus-values pour les ventes d’entreprises pour satisfaire un peu plus ces messiers. Puis, ce sera la Sécurité sociale qui cessera d’être un droit universel. Puis ce sera les retraites qui seront une nouvelle fois touchées.

Dans le même temps, les députés européens socialistes mêlent allégrement leur voix à celle des députés de droite pour approuver les directives européennes. Dans le même temps, la France abandonne la spécificité culturelle dans sa négociation avec les USA.

Vous le voyez, je n’évoque ni Cahuzac ni Tapie ni Guerini, etc. Quant à Valls et sa façon très Sarkozienne de traiter les travailleurs en lutte ou les Roms, là aussi quel changement ?

Alors oui, il faut combattre l’austérité, la finance mais Hollande ne le fait pas, bien au contraire. Alors oui, la gauche y compris les militants socialistes, écologistes qui savent que cette politique est initiée par le Medef, cette gauche va se retrouver le 1er mai dans les rassemblements de la CGT, marchera le 5 mai à Paris avant de se retrouver le 16 mai pour réfléchir, échanger, construire l’alternative.

Notre horizon, ce n’est ni Bayrou, ni Ayrault mais une 6e République qui redonne le pouvoir au peuple.