Manuel Valls et la « question Roms »

Décidemment, le ministre de l’Intérieur cherche à bien se placer pour la future primaire UMP. Pour cela il peut compter sur ses affidés médiatiques de France Inter, Cohen et Guetta.

Hier matin, les pseudos journalistes avaient intitulé leur débat « la question Rom dans le débat politique ». Question ou problème ? Question Rom, les plus anciens se rappellent comment les nazis ont traité « la question juive ».

Valls égal à lui-même déclare « c’est illusoire de penser qu’on réglera les problèmes des populations Rom à travers uniquement l’insertion. Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ».

Moi je croyais qu’ils étaient européens et qu’à ce titre ils pouvaient se déplacer sur notre continent. D’ailleurs, dès le 1er janvier 2014, cela deviendra une règle.

Mais comment le 1er ministre peut-il laisser son ministre de l’Intérieur stigmatiser les 15 à 20 000  Roms qui sont aujourd’hui en France ?

Monsieur Valls trouve l’insertion illusoire. Il fait du Le Pen mais, contrairement à monsieur Jourdain il sait ce qu’il fait. La France a toujours intégré. Elle s’est constituée à partir des différentes vagues d’immigration. 

Cette petite phrase met à mal tout le travail associatif, toutes les bonnes volontés qui accompagnent les familles Roms. Il faut rappeler à monsieur Valls que les Roms ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui ne sont pas partis de Roumanie ou de Bulgarie pour faire du tourisme ou pour je ne sais quelle organisation mafieuse.

Si aujourd’hui la France n’est pas capable d’intégrer ces 20 000 personnes, si le ministre de l’Intérieur doute, c’est plutôt qu’il exprime de cette façon son refus. C’est qu’il choisit le camp de l’obscurantisme, du repli. C’est qu’il brosse dans le sens du poil les racistes et les xénophobes.

Pour ma part, je continuerai, à ma mesure, avec mes moyens, de soutenir ces hommes, ces femmes et ces enfants simplement parce que je suis comme eux et elles, un humain !