Eva Joly et Lionel Luca
A quelques mois des élections présidentielles on peut être inquiet de la tournure du débat politique. Quid des programmes, des projets. Le PS de DSK en primaire évite consciencieusement de
rentrer dans le cœur de ses propositions. Quant à Joly qui a bien du mal à porter un projet cohérent, on voit bien avec le coup médiatique du défilé du 14 juillet où elle situe la confrontation
politique.
Non que les questions que pose l’armée en France ne soient pas importantes mais j’aurai préféré qu’elle dise clairement qu’elle souhaite le départ immédiat des soldats français d’Afghanistan, ou
qu’elle s’oppose à l’intervention pérenne en Lybie, sur cette question d’ailleurs elle réclame l’envoie de troupes au sol !
Pour le reste c’est le défilé.
Il n’en fallait pas plus pour déchainer la droite et son extrême. Le 1er ministre n’était pas le dernier dans l’abjection et la xénophobie. Monsieur Fillon semble oublier que le 14 juillet c’est
d’abord une révolution que l’on fête. Il oublie que la première assemblée élue en France comprenait des non-français, il suffisait qu’ils soient républicains pour être élus.
Quand le débat atteint de tels niveaux d’indignité Lionel Luca n’est jamais loin, toujours prêt à aller fouiller dans les poubelles de l’extrême droite. Le député des Alpes-Maritimes qui rêve de
réunir UMP et FN, il a bien sûr participé à la curée… lui le fils d’un légionnaire roumain (extrême droite) immigré en France s’octroie le droit de choisir les critères pour être bon français,
bonne française.
Puisqu’il veut faire du 14 Juillet un symbole nationaliste pourquoi n’a-t-il rien dit quand Sarkozy était assis entre Bachar El Assad et Moubarak en 2008 ? Ou alors quand Kadhafi plantait sa
tente à l’Elysée ?
Lionel Luca a l’indignation sélective, c’est normal pour un adepte de la pureté nationale.