La chasse aux sans-papiers continue

Publié le par Gérard PIEL

Il ne se passe pas une semaine sans interpellation sur le lieu de travail de militants des collectifs des salariés sans-papiers.

Hier, c’était à Nice au restaurant du Palais de la Méditerranée qu’Ibrahim et Amadou étaient arrêtés en plein service.
Il a fallu une journée d’intervention de la CGT, des élus (lire le courrier adressé au préfet) pour que ces deux travailleurs soient relâchés hier soir, tard.
De fait, ils se retrouvent sans emploi.
Est-ce que cela ne facilite pas la tâche des forces de police ?
Des salariés sans-papiers qui n’ont plus d’emploi ne sont plus salariés !
Si c’est la méthode choisie, elle n’augure rien de bon pour les jours et les semaines à venir. Il y a plus de 300 dossiers déposés en préfecture, une poignée a été régularisée mais ces 300 salariés travaillent, ils participent à l’économie locale, les plupart des patrons sont prêts à les garder une fois régularisés. C’est bien avec un examen impartial prenant en compte leurs qualités de salariés que leur situation pourra être résolue et non pas par des descentes de police dans la cuisine des restaurants ou sur les chantiers.

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