La guerre à Daesh tout en commerçant avec ses commanditaires
« La France est en guerre » voilà comment François Hollande a débuté son discours devant le Congrès. Au même moment des Rafale bombardaient Raqqa, fief de Daech en Syrie, des avions comme ceux que nous avons vendus à l'Arabie Saoudite, au Qatar. Dans le même moment, un salon de l'armement se tenait au palais des expositions de Villepinte où les représentants des pays du Golfe, de la Turquie venaient faire leurs courses.
Ces pays sont pour le moins ambigus dans leurs relations avec Daech. La Turquie a servi de plaque tournante pour acheminer les occidentaux qui rejoignent Daech, le Qatar et l'Arabie Saoudite sont à l'origine de l'organisation terroriste. Le pétrole de Daech est commercialisé en passant par la Turquie qui rend propre ce financement de Daech dont les puits de pétrole ne sont pas bombardés par la coalition internationale. Que dire des banques qui abritent plus d'un milliard de dollars dans les succursales contrôlées par l'état islamique ?
Pour la Turquie se sont les Kurdes qui sont les seuls à résister à Daech. Pour le Qatar et l'Arabie Saoudite, l'Iran est l'ennemi…
Ces pays pratiquent les mêmes horreurs que Daech et ils ont peur des mouvements démocratiques qui pourraient naître dans leur propre peuple. Le Qatar aurait versé plus de trois milliards de dollars à « l’insurrection syrienne » dont une grande partie aurait fini dans les caisses de Daech.
Mais que dire de l'aide versée par cet émirat aux groupes Ansar Dine et Mujao contre lesquels la France se bat au Mali ?
Tout cela ne date pas d'hier. C'est bien avec Sarkozy que la France a modifié profondément sa politique au Moyen-Orient. Malheureusement, Hollande continue dans la même ligne accentuant même les relations commerciales.
La lutte contre Daech, contre le terrorisme, ne peut se coupler par des liens privilégiés avec ses commanditaires !