Commémoration de la Résistance
Voici le texte de mon discours prononcé mercredi 27 mai devant la stèle Jean Moulin à Vallauris :
Madame la maire de Vallauris,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les responsables associatifs,
C'est à vous que je voudrais d'abord dire merci, vous qui perpétuez le souvenir, vous qui prolongez la mémoire de la Résistance, de ses femmes et des ses hommes qui ont dit non, qui ont refusé l'indicible, l'asservissement, le fascisme, le racisme des nazis et des collaborateurs français.
Des milliers et des milliers de femmes et d'hommes qui ne sont pas revenus des camps de la mort parce qu'ils étaient juifs, tziganes, homosexuels, communistes, gaullistes, résistants.
Des milliers et des milliers d'enfants massacrés, utilisés pour des expériences innommables.
Des milliers et des milliers torturés, martyrisés, déshumanisés, fusillés, assassinés par la simple volonté d'une idéologie qui plongea l'Europe dans l'horreur.
Nuit et brouillard, étoile jaune, triangle rose...
Berthold Brecht disait que "le ventre est toujours fécond d'où a surgi la bête immonde".
Oui, aujourd'hui on assassine parce qu'on n'a pas la même religion, la même couleur de peau.
A quelques centaines de kilomètres de notre pays, le fascisme est en Ukraine comme une résurgence des pires théories.
Des milliers d'êtres humains errent à travers notre continent dans l'indifférence des décideurs européens dont la France.
"Le terrible cortège d'ombres" selon l'expression d'André Malraux est nié, bafoué, insulté par les admirateurs de l a collaboration.
Alors avec celles et ceux qui sont revenus des camps nous disons :"Plus jamais ça".