Grève des cheminots, si on cherchait la vérité ?
Il est facile de taper sur les cheminots, d'attiser le ras le bol des clients, pardon, des usagers. Du gouvernement au FN en passant par l'UMP, c'est à qui criera le plus fort sur le baudet.
De Valls à Le Pen, ils n'ont pas l'habitude de voir une profession, des salariés solidaires. Mais qu'est-ce qu'ils connaissent du monde du travail ces tristes sires ?
Ils osent parler de privilégies, de nantis, eux qui n'ont jamais travaillé, qui ne sont jamais allés au turbin, en horaires décalés, jours fériés et dimanches compris. Alors ils utilisent les médias pour salir, pour déconsidérer sauf que la ficelle est un peu grosse et que, petit à petit, le rassemblement se fait autour des cheminots.
Nous verrons le 26 juin, la manifestation interprofessionnelle de la CGT, Solidaires, la FSU, où en sera l’agrégation des luttes, tant il est vrai que c'est bien le "tous ensemble" qui doit primer et qui fera plier le Medef et ses serviteurs gouvernementaux.
Les cheminots auront mené une belle bataille. Le projet de loi émanant de la Commission européenne aura été modifié grâce aux amendements des députés Front de Gauche. Cela est insuffisant mais c'est le mieux que l'on pouvait faire face à Cuvelier qui, dans sa gestion des transports, égale Mariani (incompétence et obéissance). Dès demain, il aura à faire avec les marins de la SNCM.
Le projet de loi vise à ouvrir totalement à la concurrence le réseau SNCF construit au fil des années et c'est un bien commun de la nation ! Voilà ce que défendent les cheminots. Voilà ce que veulent démanteler les Hollande, Valls, Fillon et Le Pen...