Nice-Matin, Var-Matin, la Provence

Publié le par Gérard PIEL


Hier avec des collègues, Patrick Allemand et Philippe Chesneau, nous avons reçu une délégation du groupe de presse Hersant media. Nice-Matin, Var-Matin, la Provence, les personnels de ces titres, qui subissent depuis des années des réductions d’effectifs mais aussi une modération salariale, sont confrontés à la loi du marché dans toute son horreur.


Le propriétaire Hersant a une dette colossale mais lui vit tranquillement en Suisse narguant le fisc français, ce qui ne l’empêche pas de faire ses petites affaires en France. Il doit plus de 250 millions d’euros à 17 banques, du coup, la variable d’ajustement est une nouvelle fois les salariés.


Cela n’est pas anodin dans une région  où le pluralisme de la presse n’existe plus et où les appétits sont nombreux. Le groupe belge Roussel est donc prêt à récupérer ce bel outil mais il faut d’abord dégraisser. Haro sur les effectifs, au moins 260 postes sont à supprimer plus une prise en compte de la dette (50 millions d’euros).


Tout cela alors que les trois titres sont sains, ne sont pas déficitaires.


La rencontre nous a permis de mieux comprendre le processus qui risque, à terme, de supprimer ces titres.


Les syndicalistes nous ont demandé d’intervenir auprès des ministres concernés, en particulier celui du redressement productif, qui pour l’instant sont sourds à leur appel.


Par ailleurs, un décret scélérat a été promulgué quelques jours avant le départ du gouvernement Fillon, il faut l’abroger sans délai, tout comme l’amendement Kerr sur la loi Hadopi ! Ces deux textes sont mortifères pour la liberté de la presse et pour sa diversité.


Il serait bon que d’autres collectivités se sentent concernées par ce qu’il faut bien appeler un plan social. Mais peut-être que cela n’intéresse ni Ciotti (cg06) ni Estrosi (Métropole Nice Côte d’azur) sans compter les députés et sénateurs de notre territoire !

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